Après une année 2014 marquée par de nombreux chambardements, les Alouettes de Montréal misent sur la continuité et la compétition à l'interne pour connaître du succès en 2015.

Cette continuité passe notamment par Tom Higgins et Jonathan Crompton. L'entraîneur-chef et le quart partant sont de retour après avoir connu une excellente fin de saison.

Ils sont épaulés par une nouvelle équipe d'entraîneurs, dont Turk Schonert à titre de coordonnateur à l'attaque, de Kavis Reed à la tête des unités spéciales et d'Anthony Calvillo, en charge des receveurs de l'équipe. Ryan Dinwiddie se retrouve quant à lui en charge des porteurs de ballon après avoir occupé le poste de Schonert l'an dernier.

Les Alouettes ont aussi apporté plusieurs changements à leur formation, question de s'assurer une saine compétition à l'interne et pour que personne ne prenne rien pour acquis.

Voici un aperçu de la prochaine campagne des Alouettes en cinq points:

Les Alouettes ont beaucoup appris

«1-7, c'est une très longue période d'insuccès, mais personne n'a paniqué. Personne ne hurlait. Le vestiaire était encore très uni, a illustré Tom Higgins. Ça démontre les très bonnes fondations sur lesquelles repose cette organisation.»

L'entraîneur-chef estime que cette adversité vécue par sa troupe l'an dernier a fait en sorte que l'équipe est parvenue à faire tourner le vent pour avoir la fin de saison qu'elle a connue. Le directeur général, Jim Popp, estime quant à lui que l'équipe «devait passer par là».

«Nous avons été chanceux; les choses sont tombées en place, ajoute Higgins. Les joueurs savaient que nous avions confiance en eux et, soudainement, cette confiance est devenue réciproque. Cette confiance, elle doit se bâtir et c'est ce que nous avons fait l'an dernier. C'est pourquoi je suis si excité et confiant pour cette saison.»

Et si le «Plan Crompton» ne fonctionne pas?

S'il a été particulièrement efficace l'an dernier - une fiche de 8-2, 179 passes complétées sur 308 pour un taux d'efficacité de 58,1 pour cent, 2482 verges, 11 touchés et huit interceptions - Crompton devra continuer de s'améliorer s'il veut conserver son poste de quart no 1.

Ce poste est le sien pour l'instant, mais les Alouettes n'ont pas hésité à apporter de la compétition: en plus de Tanner Marsh, l'équipe compte maintenant sur Dan LeFevour et John Skelton, deux quarts qui ont brièvement joué dans la NFL. L'équipe est prête à leur passer le flambeau si Crompton connaît des ratés.

«On a un plan B et un plan C, a fait valoir Higgins. Jonathan sait qu'on a fait venir ces gars afin de lui faire compétition, pour qu'il s'améliore. Nous sommes très satisfaits de son travail jusqu'ici, mais si on doit passer au plan B, nous le ferons.»

Les Alouettes trop âgés?

Les Alouettes ont ajouté plusieurs éléments à leur formation au cours de l'hiver, mais pas que des jeunots. Le demi défensif Chris Thompson, les demis insérés Nik Lewis et Fred Stamps sont tous âgés de 33 ans, sans compter le demi défensif Jerald Brown et le secondeur Kyries Hebert, qui auront tous deux 35 ans cette saison, pour ne nommer que ceux-là. Popp et Higgins craignent-ils que l'équipe soit trop vieille?

«Nous développons des joueurs depuis longtemps et en fait, nous avons de jeunes joueurs prêts à prendre la relève de vétérans et à être insérés dans ce groupe. Je ne pense vraiment pas que notre équipe soit trop vieille, a nuancé Popp. Si nous nous rendons compte que certains joueurs ne suivent plus ou ne peuvent tout simplement plus jouer dans cette ligue, ils ne feront pas partie de l'équipe. Nous ne tentons que de trouver les meilleurs à chaque position.

«Et ça ne change rien que des gars ne vous donnent que deux ans en début de carrière - comme Duron Carter (qui a quitté pour la NFL) - ou en fin de carrière. Deux ans sont deux ans.»

«On doit gagner maintenant, a pour sa part indiqué Higgins. Ces vétérans savent qu'ils devront mériter leur poste. On ne leur a rien garanti. L'expérience peut aider les plus jeunes joueurs et c'est pourquoi on recherche cette variété. Mais c'est aussi une question de ce que ces joueurs peuvent m'apporter maintenant. Pas dans deux, trois ou quatre ans. Parfois, avec les jeunes joueurs, vous ne savez même pas s'il seront encore là dans cinq ans.»

Qui portera le ballon?

Les Alouettes ont présentement sept demis offensifs sous contrat: Brandon Whitaker, Chris Rainey, Tyrell Sutton, Brandon Rutley, Carl Volny, Stefan Logan et Jean-Christophe Beaulieu. Il est sûr que certains seront retranchés au camp, mais les Alouettes ne semblent pas compter pour l'instant sur un demi étoile. Est-ce que le travail sera partagé?

«Allons-nous utiliser un, deux ou trois d'entre eux? On ne peut jamais avoir trop de bons porteurs de ballon, a avancé Higgins. Pour l'instant, nous n'avons pas de réponse. Nous allons voir quelle direction nous voulons prendre, mais ce que j'aime beaucoup, c'est que nous avons plusieurs options.»

À l'écoute des partisans

S'il admet que les ventes d'abonnements saisonniers sont en baisse, le président et chef de la direction des Alouettes, Mark Weightman, estime qu'en raison des ventes de groupes et de forfaits d'abonnements partiels, les foules devraient être sensiblement les mêmes cette saison au stade Percival-Molson. Mais les partisans qui s'y rendront vivront une nouvelle expérience.

«Nous avons mis l'accent sur l'expérience client, a indiqué le président. Nous avons créé un 6 ↋ 7 dans la zone des partisans, qui pourront également profiter de la présence des camions de cuisine de rue avant chacun des matchs. Les gens pourront aussi se faire leur propre «tailgate» avant les matchs.

«Par ailleurs, à la suite de groupes de discussion avec eux, nous avons décidé de réduire le prix de la bière dans nos kiosques et de rendre tout le stade un environnement non fumeur.

«Finalement, les gens se rendant au stade pourront toujours compter sur les navettes gratuites de la STM, mais le déménagement de l'hôpital Royal Victoria nous offre également 1100 places de stationnement supplémentaires pour les accueillir.»