Le quart Tom Brady, des Patriots de la Nouvelle-Angleterre, a officiellement déposé appel de sa suspension en lien avec le rôle qu'il a prétendument joué dans le scandale des ballons dégonflés lors de la finale de l'Association américaine face aux Colts d'Indianapolis, jeudi. Et malgré les demandes de l'Association des joueurs (AJLNF) en faveur de la nomination d'un arbitre neutre, c'est le commissaire de la NFL, Roger Goodell, qui écoutera la cause de Brady.

L'appel, qui était à prévoir, a été déposé par l'AJLNF jeudi, environ une heure avant l'échéancier fixé à 17 h. La convention collective de la NFL stipule que la décision finale devra être rendue par Goodell ou par une personne qu'il aura nommée.

Goodell a finalement annoncé en fin de journée qu'il présidera le processus.

Affirmant que la ligue a rendu, dans le passé, des décisions «incohérentes et arbitraires en matière disciplinaire», l'Association des joueurs jugeait, dans un communiqué, qu'il était approprié qu'un arbitre neutre soit mandaté pour entendre l'appel.

Dans son communiqué, le syndicat n'a pas donné de détails relatifs à l'appel.

La NFL avait annoncé lundi que Brady serait suspendu pour les quatre premiers matchs de la saison. La ligue avait aussi imposé une amende de 1 million $ aux Patriots en plus de leur retirer deux choix au repêchage, dont celui de première ronde en 2016.

L'appel de Brady ne porte que sur sa suspension et devra être entendu d'ici les dix prochains jours. Les Patriots n'ont pas décidé s'ils en appelleraient, avant jeudi prochain, des autres sanctions qui leur ont été imposées.

Dans son rapport, Ted Wells, un enquêteur mandaté par la ligue, a conclu que Brady était «au moins généralement au courant» des intentions de deux employés de l'équipe de préparer les ballons selon ses préférences, soit en deçà du seuil imposé par la ligue, qui est de 12,5 livres par pouce carré.

Dans une longue riposte aux conclusions de la ligue, publiée jeudi, un avocat des Patriots a contesté ces conclusions en se basant sur la science, la logique et la loi.

Selon l'avocat Daniel Goldberg, le surnom «dégonfleur» (deflator) employé par un préposé aux ballons, et dont il est question dans le rapport, faisait référence à une perte de poids, et non aux ballons de football. Me Goldberg soutient que les deux employés ont utilisé ce terme en boutade au sujet de Jim McNally, qui tentait de maigrir.

Dans sa réponse, Me Goldberg affirme que les conclusions de la NFL sont «au mieux, incomplètes, erronées et ne tiennent pas compte de tout le contexte».

La réponse nie qu'il existe un lien entre Brady et les deux employés, et elle rejette les prétentions de Wells selon lesquelles l'équipe n'a pas collaboré à l'enquête. Wells affirme que les Patriots ont refusé de rendre McNally disponible pour une deuxième entrevue, ce à quoi Goldberg réplique que la ligue aurait dû poser toutes ses questions à la première occasion.

Si la suspension de quatre matchs est maintenue, Brady fera son retour au jeu contre les Colts, le 18 octobre.