La ligne offensive des Alouettes est l'une des plus dominantes de la LCF depuis plusieurs années déjà. Et l'équipe s'est assurée de conserver les services de l'un de ses éléments les plus dynamiques en offrant une prolongation de contrat de trois ans à Jeff Perrett, qui restera ainsi dans le nid jusqu'en 2017.

Pourtant, le vétéran bloqueur de 30 ans, élu joueur de ligne par excellence de la division Est la saison dernière, avoue qu'il a été surpris lorsque le directeur général Jim Popp l'a appelé pour lui offrir cette nouvelle entente, étant donné qu'il restait encore un an à écouler à son contrat.

«Ils ont fait preuve de beaucoup de confiance à mon endroit. C'est bien de sentir qu'on nous veut et qu'on représente un morceau important pour l'avenir», indique Perrett en entrevue avec La Presse.

Si la ligne offensive des Moineaux connaît autant de succès, c'est notamment en raison de sa stabilité. Perrett, Josh Bourke et Luc Brodeur-Jourdain en sont les autres piliers depuis plusieurs saisons, et sont en grande partie responsables de l'efficacité de l'unité, complétée par Ryan Bomben et Kristian Matte.

«Parfois, on se dispute comme si nous étions mariés, mais c'est pour le mieux. Je crois qu'il est important de bâtir votre équipe en commençant par la ligne offensive. C'est là que tout commence. Si vous ne pouvez pas protéger votre quart-arrière, vos receveurs n'auront jamais le ballon», décrit Perrett, qui a joué ses sept saisons dans la LCF avec les Als.

Green, une priorité

Parlant des receveurs, les deux meilleurs du club, Duron Carter et S.J. Green, pourraient ne pas être de retour en 2015. Si le départ du premier vers la NFL ne fait presque aucun doute, les intentions du second demeurent nébuleuses. Veut-il quitter Montréal ou veut-il y rester?

«[Green] est sans doute le meilleur receveur de la ligue et il amène beaucoup de dynamisme, dit Perrett. Je sais que Jim va sûrement faire des pieds et des mains pour le garder ici. Si nous ne pouvons pas le ravoir, ce sera dévastateur. Mais j'ai pleinement confiance en Jim pour qu'il trouve d'autres joueurs qui pourront prendre cette place au besoin.»

Autre changement non négligeable: le personnel d'entraîneurs à l'attaque, une facette du jeu qui a causé toutes sortes d'ennuis aux Als en 2014. L'équipe est toujours à la recherche d'un coordonnateur offensif depuis que Ryan Dinwiddie a été rétrogradé au rang de simple entraîneur offensif.

«Il a été embauché après que - comment il s'appelle déjà? - [Rick] Worman a été congédié, puisqu'il n'y avait personne d'autre. C'était un genre de coordonnateur offensif par comité. [Dinwiddie] a eu le titre et a été jeté au feu. Compte tenu des circonstances, je crois qu'il a fait un travail exceptionnel», insiste Perrett.

Gare au relâchement

Peu importe de quoi l'équipe aura l'air, les Alouettes voudront éviter de connaître un aussi mauvais départ que l'an dernier, alors qu'ils présentaient un misérable dossier de 1-7. Mais plus important encore, selon Perrett, ils devront fournir un effort constant pendant toute la campagne.

«Nous devions remporter chacun de nos matchs ne serait-ce que pour avoir une chance [d'être en séries éliminatoires]. Une fois que nous avons finalement battu Toronto, tout le monde a pris une grande respiration et s'est dit: "Voilà, nous sommes en séries." Mais ce n'était pas suffisant. Nous avons perdu une partie de notre fougue, pour une raison quelconque», relate-t-il.

Le bloqueur croit toutefois que les astres seront alignés en faveur des Oiseaux. Le quart Jonathan Crompton sera de retour avec une saison d'expérience derrière la cravate. Et les joueurs auront déjà adhéré aux principes de leur entraîneur-chef Tom Higgins, un homme pour qui Perrett a énormément d'estime.

«Je ne serais pas satisfait avec quoi que ce soit d'autre [que la Coupe Grey]. Nous avons un bon noyau de joueurs, et je suis certain qu'il y aura quelques nouveaux qui viendront nous épater au camp d'entraînement. Nous sommes dans la bonne direction», conclut-il.