L'objectif des Broncos lorsqu'ils ont ajouté quelques joueurs défensifs de premier plan à leur formation au cours de la saison morte était de réduire l'écart qui les séparait des Seahawks. Et même s'ils ont perdu, 26-20, dimanche à Seattle, Peyton Manning et sa bande peuvent se consoler en sachant qu'ils peuvent maintenant espérer vaincre les champions en titre.

Contrairement au Super Bowl que se sont disputé les deux équipes en février dernier, leur affrontement de dimanche au CenturyLink Field a offert un bon spectacle. Les Broncos ont comblé un déficit de 14 points au quatrième quart avant que Russell Wilson n'orchestre la série victorieuse en prolongation, qui s'est terminée par un touché de 6 verges de Marshawn Lynch.

Les Seahawks croyaient bien avoir déjà gagné le match lorsque Kam Chancellor a intercepté une passe de Manning dans les dernières minutes du quatrième quart. Seattle menait 17-12 à ce moment et Steven Hauschka a ajouté un placement pour gonfler l'avance des siens à 8 points.

Manning allait toutefois se faire pardonner son erreur de la série précédente en dirigeant une série de 80 verges en 41 secondes, alors que les Broncos n'avaient même plus de temps d'arrêt en banque. Jacob Tamme a marqué un majeur de 26 verges, puis Demaryius Thomas a créé l'égalité avec un spectaculaire attrapé lors de la transformation double.

Mais Manning et l'attaque des Broncos n'ont jamais retouché au ballon. Les Seahawks ont réussi une poussée de 80 verges à leur tour au début de la prolongation, profitant de plusieurs belles courses de Wilson, qui est toujours aussi dangereux avec ses jambes. Petite parenthèse: Wilson a maintenant une fiche cumulative de 7-0 contre le «big four» des quarts-arrière de la ligue (Manning, Tom Brady, Aaron Rodgers et Drew Brees)...

C'est en partie parce qu'il manque aux Seahawks un receveur imposant que Wilson doit souvent courir avec le ballon dans les moments cruciaux. Percy Harvin est talentueux et polyvalent, mais il n'est pas un ailier espacé typique, tandis que Doug Baldwin, Ricardo Lockette et Jermaine Kearse sont idéalement des receveurs de soutien.

Donnons cependant le mérite qui revient à la défense des Broncos, qui est nettement améliorée par rapport aux dernières saisons. C'est elle qui a permis aux Broncos de revenir dans le match au quatrième quart avec un touché de sûreté et une interception.

John Elway et les Broncos ont greffé plusieurs bons joueurs défensifs à leur équipe cet hiver, mais le nouveau venu qui a l'impact le plus important depuis le début de la saison est l'ailier espacé Emmanuel Sanders, qui a attrapé 11 passes pour 149 verges contre l'excellente tertiaire des Seahawks. Sanders échappe moins de passes et est moins craintif que lorsqu'il était avec les Steelers.

On semblait se diriger vers un autre match à sens unique à l'avantage des Seahawks après la première demie. Ils menaient 17-3, leur attaque n'avait pas commis d'erreur ou presque, et Manning ne totalisait que 87 verges au compteur.

Et ce n'est qu'à partir du quatrième quart que l'allure de la rencontre a changé. Reste que ce fut probablement assez pour convaincre les Broncos qu'ils peuvent rivaliser avec les Seahawks au sommet de la pyramide de la NFL et si les deux équipes devaient se retrouver au Super Bowl - un scénario actuellement fort plausible.

Les Eagles trouvent encore le moyen

Kirk Cousins a excellé, DeSean Jackson a marqué un touché de 81 verges à son retour à Philadelphie et les Redskins ont eu le ballon pendant près de 10 minutes de plus que les Eagles, mais au final, Chip Kelly et ses hommes l'ont emporté, 37-34. Les Eagles sont ainsi devenus la première équipe de l'histoire à gagner ses trois premiers matchs après avoir effacé un déficit de 10 points ou plus dans chacun d'eux. Dans un affrontement extrêmement robuste, les Eagles ont trouvé le moyen de gagner même si quatre de leurs cinq joueurs de ligne offensive à la fin du match étaient des réservistes, et même si LeSean McCoy n'a récolté que 22 verges en 19 courses. C'est une victoire qu'ils doivent en grande partie à Nick Foles, qui a encore une fois été très bon: 27 en 41 pour 325 verges, 3 touchés et aucune interception. La recrue Jordan Matthews a inscrit les deux premiers touchés de sa carrière.

L'attaque des Lions sauvée par sa défense

Le difficile début de saison d'Eddie Lacy s'est poursuivi, à Detroit. Recrue offensive par excellence de 2013 dans la NFL, Lacy n'a récolté que 45 verges (36 au sol et 9 par la passe) et a été le responsable de 9 points des Lions, qui ont vaincu les Packers de Green Bay, 19-7. Don Carey a inscrit un touché de 40 verges après avoir cueilli le ballon que venait d'échapper Lacy pour ouvrir la marque au 1er quart. Le porteur de ballon des Packers a ensuite été plaqué dans sa zone des buts, un touché de sûreté qui redonnait les devants aux Lions, 9-7. De son côté, Aaron Rodgers n'a récolté que 162 verges par la voie des airs. Heureusement pour les Lions que leur défense a très bien joué, car Matthew Stafford a connu une journée difficile. Le quart-arrière a été victime de deux interceptions et d'un échappé. Pour un deuxième match de suite, l'attaque des Lions a été incapable de finir le boulot à la porte des buts de l'adversaire, ce qui est difficile à comprendre compte tenu de l'arsenal à la disposition de Stafford.

Entrée en scène de Bortles et Bridgewater

Blake Bortles et Teddy Bridgewater n'ont pas amorcé le match de leur équipe respective, dimanche, mais les deux recrues ont été lancées dans le feu de l'action pour la première fois dans un match régulier. Bortles parce que Chad Henne en arrachait, et Bridgewater parce que Matt Cassel s'est fracturé un pied tôt dans le match. Les deux jeunes quarts avaient toutefois la difficile mission d'affronter de bonnes équipes qui n'avaient toujours pas gagné cette saison. Bortles et les Jaguars ont été écrasés, 44-17, par Andrew Luck et les Colts d'Indianapolis. Troisième espoir choisi au repêchage du printemps dernier, Bortles a réussi 14 de ses 24 passes pour 223 verges, 2 touchés et 2 interceptions. Bridgewater et les Vikings du Minnesota ont un peu mieux fait en Louisiane, mais se sont tout de même inclinés, 20-9, devant les Saints. Le jeune quart des Vikings a fini le match avec 12 passes complétées en 20 tentatives pour une récolte de 150 verges.

Rivers et les Chargers impressionnants

Peu d'équipes sont aussi efficaces que les Chargers de San Diego pour ce qui est des longues passes. Philip Rivers a toujours été particulièrement précis sur les longues passes et l'a démontré une nouvelle fois, dimanche à Buffalo. Sa passe de 49 verges à Malcolm Floyd au 1er quart a mené au premier touché du match, et les Chargers ont défait les Bills, 22-10. Floyd n'a capté que deux passes, mais les deux ont été bonnes pour 49 verges. Curieusement, même si le groupe de receveurs des Chargers possède plusieurs cibles imposantes, c'est Eddie Royal (5'10) qui a marqué les deux majeurs de l'équipe, de courts jeux de 3 et 5 verges. À l'inverse de celle des Chargers, l'attaque des Bills a été incapable de générer des longs jeux, alors qu'aucun de ses ailiers espacés n'a terminé le match avec plus de 19 verges de gains.

Les chiffres du jour

21

Les Cowboys ont effacé un déficit de 21 points pour l'emporter, 34-31, contre les Rams, à St. Louis. Ils ont ainsi égalé la plus grosse remontée de leur histoire en saison régulière, eux qui avaient réussi l'exploit en 1984 et en 1999.

119

Depuis qu'ils ont blanchi les Eagles en première demie de leur match d'ouverture, les Jaguars ont accordé 119 points en 10 quarts de jeu.

427

Même si les Redskins ont perdu contre les Eagles, Kirk Cousins a été l'étoile de la rencontre à Philadelphie. Le quart-arrière a complété 30 de ses 48 passes pour 427 verges de gains et 3 passes de touché.