Le rôle des entraîneurs de l'attaque est mieux défini, S.J. Green, Josh Bourke et Bear Woods seront tous de retour au jeu, Alex Brink remplacera Troy Smith au poste de quart et l'équipe vient probablement de connaître sa meilleure semaine d'entraînement. Mais est-ce que ce sera suffisant pour permettre aux Alouettes de surprendre les Roughriders, samedi soir, en Saskatchewan?

Tom Higgins et ses hommes sont à Regina afin d'y affronter les champions en titre de la Coupe Grey. Après avoir été facilement vaincus lors de deux sorties consécutives au début du mois de juillet, les Riders ont remporté leurs trois derniers matchs par une marque totale de 98-40.

«Leur ligne offensive est très bonne, et leur ligne défensive l'est tout autant. John Chick est en feu [il mène la ligue avec 9 sacs]. Mais je pense qu'on peut bien faire contre eux, car notre propre ligne offensive est l'une de nos forces», a analysé Higgins cette semaine.

Il y a actuellement plusieurs incertitudes chez les Moineaux, c'est le moins qu'on puisse dire. Sean Whyte n'est toutefois pas l'une d'elles. Disputant sa sixième campagne dans la LCF et sa quatrième à Montréal, le botteur a rebondi de très belle façon après avoir connu une mauvaise fin de saison en 2013.

Whyte a réussi 14 de ses 17 tentatives de placement, mais c'est surtout la qualité de ses bottés de dégagement qui étonne. Sa moyenne nette est passée de 32,8 verges la saison dernière à 38,7 cette année. On voit rarement des améliorations similaires.

Plus en forme, plus confiant

«Il m'a fallu corriger certaines choses pendant la saison morte et c'est ce que j'ai fait. Je travaille avec l'entraîneur du conditionnement physique des Lions de la Colombie-Britannique [Chris Boyko] depuis plusieurs années durant la saison morte, et il a eu un gros impact sur cet aspect de mon jeu», a raconté Whyte, qui est arrivé au camp d'entraînement dans la meilleure condition physique de sa carrière en juin.

«Mon poids est le même qu'auparavant, mais je suis plus musclé et moins gras. J'ai complètement changé mon alimentation et mon entraîneur [Boyko] m'a donné des exercices différents presque tous les jours. J'ai commencé à m'entraîner dès mon arrivée à Vancouver après la saison dernière.»

Le botteur de 28 ans a fait les efforts physiques qui s'imposaient afin de connaître du succès, mais c'est bien sûr souvent entre les deux oreilles que ça se joue pour un botteur. Et Whyte admet qu'il est beaucoup plus confiant qu'il ne l'était l'automne dernier, notamment grâce à Higgins, qui supervise les unités spéciales en plus d'être l'entraîneur-chef.

«Tom me laisse faire mon travail et ne m'ajoute pas de pression inutile. Si je rate un botté, il me dit de me concentrer sur le prochain. Ce n'était pas l'approche de nos entraîneurs de l'année dernière. Alors je joue de façon plus détendue et je m'inquiète moins. Lorsque je suis stressé et nerveux, je fais des erreurs», a expliqué Whyte, qui n'a cependant pas voulu entrer dans les détails au sujet de sa relation avec le groupe d'entraîneurs de 2013.

«Des vétérans comme Anthony Calvillo et Scott Flory m'ont beaucoup aidé l'année dernière en me disant que tous les joueurs traversaient de mauvaises séquences au cours de leur carrière. Que c'était le genre de période qui allait me renforcer et je me sens en effet plus fort mentalement à présent. Je suis très confiant.»

Whyte est également confiant de voir son équipe recommencer à gagner sous peu. Il estime que les attentes de certaines personnes n'étaient peut-être pas réalistes en début de saison. «J'ai souvent dit qu'il fallait rester patients. On est en reconstruction et ça ne se fait pas du jour au lendemain.»