Les Alouettes ont connu un succès considérable sous la gouverne de Marc Trestman, remportant deux fois la Coupe Grey en cinq saisons. Et cette année, l'équipe a choisi de lui dire un merci tout spécial pour ces années de gloire.

Les Als rendront en effet hommage à leur ancien pilote en marge du match qui les opposera aux Blue Bombers de Winnipeg, demain soir, au stade Percival-Molson. Match auquel les partisans sont invités à assister tout de blanc vêtus.

«Je suis un peu renversé. (...) Isoler une seule personne qui fut membre d'une équipe durant cinq ans est très difficile à comprendre pour moi, car il y a eu tant de personnes impliquées dans les succès que nous avons connus», a-t-il confié avec le sourire en conférence de presse, hier.

Trestman, qui s'apprête à entamer sa deuxième saison comme entraîneur-chef des Bears de Chicago dans la NFL, a indiqué qu'il continuait de suivre les activités des Moineaux autant que possible. Il garde encore le contact avec quelques-uns de ses anciens joueurs.

«Il n'y a rien que je n'ai pas aimé dans le fait de diriger les Alouettes. Je travaillais pour un bon propriétaire, un bon directeur général et avec un bon personnel de soutien. Jim (Popp) nous a toujours dotés d'excellents joueurs, à commencer par Anthony Calvillo. Chaque jour était un bonheur», a-t-il fait savoir.

De bons mots pour Troy Smith

Décrit comme un grand manitou des quarts-arrières tout au long de sa carrière, Trestman refuse d'émettre une opinion sur ceux qui évoluent actuellement pour les Alouettes, affirmant qu'il ne les a pas suffisamment vus jouer. Il a toutefois tenu de bons mots à l'endroit du partant Troy Smith.

«Son talent ne fait aucun doute. Les attentes à Montréal sont évidemment très élevées en raison du quart-arrière qu'il y a eu ici pendant tant d'années. Ça prendra du temps et ce seront des souliers difficiles à chausser dans l'immédiat, mais il semble certainement posséder les aptitudes nécessaires pour être un très bon joueur», a-t-il souligné.

«Vous ne perdez pas seulement un quart-arrière avec Anthony, a-t-il renchéri. Vous perdez LE quart-arrière.»

Calvillo sera «un grand entraîneur»

Au cours de son séjour chez les Alouettes, Trestman a donné presque à lui seul un second souffle à la carrière de Calvillo. Les deux hommes ont d'ailleurs tissé des liens très étroits durant cette période.

Lorsque Trestman est venu passer deux jours à Montréal au mois de mai, ils en ont entre autres profité pour aller boire un café et assister au combat du boxeur Adonis Stevenson, au Centre Bell.

En annonçant sa retraite en janvier, Calvillo a du même coup fait savoir qu'il désirait devenir entraîneur. Un souhait qui deviendra réalité l'an prochain lorsqu'il rejoindra Tom Higgins et son équipe sur les lignes de côté. De l'avis de Trestman, il est clair que l'ex-numéro 13 sera «un grand entraîneur».

«Je crois que les gens ne voient pas toujours à quel point Anthony est intelligent et s'exprime clairement, a-t-il poursuivi. Il l'a démontré à nos joueurs à quelques occasions durant mes cinq années ici. Quand Anthony s'amenait devant l'équipe en ayant quelque chose à dire, tout le monde écoutait. Il était toujours passionné et néanmoins en contrôle.

«Il a fait la même chose lorsqu'il est venu à Chicago pour parler avec nos quarts-arrières.»

À la fin de sa rencontre avec les médias, Trestman y est allé de deux mots, deux tout petits mots, qui n'ont laissé planer aucun doute sur l'amour et la fierté qui l'unissent encore aujourd'hui aux Alouettes et à Montréal.

«Go Als!»