Le président des Redskins de Washington, dans la NFL, a défendu vendredi le nom de son équipe en réponse à des sénateurs américains qui ont réclamé dans une lettre ouverte le changement de cette appellation qu'ils jugent raciste.

Dans une lettre adressée à l'un des sénateurs, Harry Reid, et diffusée par plusieurs médias, dont le site internet du magazine Sport Illustrated, le président Bruce Allen estime que la lettre ouverte signée par une cinquantaine de sénateurs «ne contient pas tous les faits pertinents ni l'histoire exacte des Redskins de Washington».

Allen indique que «le terme "Redskins" (Peaux-rouges) est à l'origine une expression de solidarité pour les Indiens», en s'appuyant sur l'étude réalisée par le spécialiste des langues indiennes Ives Goddard.

Il a rappelé également que «le logo du club avait été conçu en 1971 et approuvé par des chefs de la communauté indienne» et que «la majorité de la communauté ne trouvait pas cette appellation offensante».

Enfin, le président des Redskins a conclu son courrier en mentionnant le travail accompli par la fondation lancée il y a deux mois par la franchise «pour aider à résoudre les problèmes auxquelles sont confrontées tant de tribus à travers le pays».

Dans leur courrier adressé au patron de la NFL, les sénateurs avaient rappelé que «le racisme et l'intolérance n'ont pas leur place dans le sport professionnel» et estimé qu'il était «temps que la NFL oeuvre à un changement de nom» des Redskins.

Leur lettre rappelait que plusieurs organisations regroupant quelque deux millions d'Indiens et 300 tribus ont à de nombreuses reprises demandé le changement de ce nom qu'ils jugent offensant.

Pour appuyer leur demande, les sénateurs avaient évoqué la réaction de la NBA, qui a suspendu à vie le propriétaire des Clippers de Los Angeles, Donald Sterling, pour avoir tenu des propos racistes à l'égard des Noirs lors d'une conversation privée.

Les sénateurs et les tribus ne sont pas les seuls à demander un changement de nom.

Le conseil municipal de la capitale fédérale a approuvé en novembre dernier une résolution en ce sens et le président Barack Obama avait également déclaré être favorable à ce changement.