Depuis que les Alouettes ont nommé Tom Higgins au poste d'entraîneur-chef, Jim Popp a été discret dans les médias, mais actif dans son travail de directeur général. Lors d'un récent entretien avec La Presse, le DG a notamment parlé de son avenir chez les Alouettes, de sa formation actuelle, ainsi que de la prochaine saison qui débutera en juin.

Au sujet de sa relation de travail avec Higgins

«On avait déjà organisé plusieurs choses avant son embauche, entre autres sur le plan de l'horaire et des voyages de l'équipe. Il n'a donc eu qu'à modifier certains éléments, ce qui a facilité la transition. On a pu travailler ensemble à Toronto lors du camp d'évaluation des espoirs à la fin du mois de mars, et nous le ferons de nouveau au minicamp de notre équipe en Floride, à compter du 10 avril. J'ai travaillé avec plusieurs genres de personnalités au cours de ma carrière et j'ai souvent connu du succès, et je m'attends à ce que ce soit la même chose avec Tom.»

Une bonne embauche?

Maintenant qu'il a pu prendre un peu de recul, Popp croit-il que les Alouettes ont pris la bonne décision en embauchant Tom Higgins? «C'est une question qu'il faudrait plutôt poser à M. [Bob] Wetenhall et aux gens qui ont pris cette décision. Tom possède beaucoup d'expérience et il connaît bien la LCF. On regarde vers l'avant et l'objectif est de remporter un championnat. Cela dit, comme c'est toujours le cas avec un entraîneur-chef, il faudra attendre un certain temps avant de savoir s'il s'agissait d'un bon choix ou non.»

Sa dernière saison à Montréal?

Popp écoule actuellement la dernière année de son contrat avec les Alouettes. Sera-t-il de retour avec l'organisation qui l'emploie depuis 18 ans au terme de cette entente? «Je me concentre actuellement sur la prochaine saison. Personne ne m'a parlé d'une prolongation de contrat jusqu'à maintenant, mais si l'organisation veut me faire une proposition, je l'écouterai avec intérêt.» Popp s'attend-il à signer un nouveau contrat avec les Als? «Je ne peux pas prédire l'avenir. Mes négociations avec l'équipe ont été un peu compliquées lorsqu'on a discuté de la possibilité que j'occupe également le poste d'entraîneur-chef. Mais j'aimerais tout de même rester avec les Alouettes.»

Satisfait de ses quarts-arrière

Même s'il ne ferme pas la porte à la possibilité d'ajouter un quart-arrière d'expérience à sa formation, Popp a bon espoir de voir les trois passeurs qui font actuellement partie de l'équipe accomplir le travail. «Je suis très satisfait de Troy Smith et de Tanner Marsh. Ils ont une bonne attitude, ils sont travaillants, et leurs coéquipiers les apprécient beaucoup. Ils ont également prouvé qu'ils pouvaient gagner des matchs dans la LCF. Nous permettront-ils de remporter la grande majorité de nos rencontres comme le faisaient Tracy Ham et Anthony Calvillo? Il faudra voir. On possède aussi un quart d'expérience avec Alex Brink, qui a déjà connu de bons moments par le passé.»

Solides sur papier

Si leurs quarts-arrière jouent bien, les Alouettes devraient connaître une meilleure saison que l'année dernière (fiche de 8-10 et élimination en demi-finale de l'Est). Leur formation est solide sur papier. Popp serait-il à l'aise de commencer la prochaine saison avec sa formation actuelle? «J'aime beaucoup nos groupes de demis offensifs et de receveurs. Jamel Richardson tente de revenir au jeu d'une blessure sérieuse, mais on a quelques bons jeunes receveurs qui pourraient surprendre, comme l'a fait Duron Carter l'année dernière. Presque tous les joueurs partants de notre défense seront de retour et on a ajouté un très bon «retourneur» en Larry Taylor. Il y a toutefois un peu d'incertitude sur notre ligne offensive avec le départ dans la NFL de Michael Ola et l'avenir incertain de Scott Flory. J'aimerais donc pouvoir ajouter un bon bloqueur si l'occasion se présentait.»

L'impact de Larry Taylor

Depuis la première fois que Larry Taylor a quitté les Als à la fin de la saison de 2009 (il est revenu brièvement avec l'équipe en 2010), c'est le jeu de la chaise musicale chez les «retourneurs». Obtenu des Stampeders en février, Taylor s'avérera-t-il la solution? Popp a ajouté quelques bémols lorsqu'on lui a demandé si le retour de Taylor aurait un grand impact sur le jeu des unités spéciales. «Je le répète depuis cinq ans, la qualité de nos retours de bottés n'était pas seulement l'affaire de nos «retourneurs». À un certain moment, Andrew Hawkins, Chad Owens et Taylor faisaient tous partie de notre équipe et nos retours de bottés n'étaient pas très bons. Je crois qu'on s'est améliorés à cet égard au cours de la saison dernière, et on a eu l'occasion d'ajouter un joueur de talent avec Larry, qui pourrait également nous aider en attaque.»

La plus longue disette depuis leur retour

Pour la première fois depuis leur retour à Montréal en 1996, les Alouettes n'ont pas remporté un match éliminatoire lors de trois saisons consécutives (2011, 2012 et 2013). Au fait, les Moineaux n'avaient jamais été plus d'une saison sans gagner un match de séries. «On ne réussit évidemment pas à la hauteur des attentes depuis trois ans, mais les blessures ont été un facteur important. Et n'oublions pas que nous avons terminé au premier rang de notre division en 2012 et que nous étions à une seule victoire de participer au match de la Coupe Grey. Alors que l'objectif de certaines équipes est de participer aux séries, le nôtre est toujours de remporter un championnat.»