Il pleuvait et il faisait froid, samedi après-midi, à l'Alumni Stadium de Guelph. Mais dans l'univers des Alouettes, il n'avait jamais fait aussi beau cette saison. Jusqu'à environ 15h30.

C'est vers cette heure que les Tiger-Cats de Hamilton ont commencé à tirer profit des erreurs des Als. Comme cela s'était produit à Calgary, à Regina, puis à Moncton contre ces mêmes Ti-Cats, les Moineaux ont trouvé le moyen de perdre un match qui aurait dû être terminé depuis longtemps. En quelques minutes, la chance de disputer une rencontre éliminatoire au stade Percival-Molson s'est évaporée.

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Et comme ce fut le cas à Moncton, le 21 septembre, ce sont les unités spéciales qui ont coulé les Alouettes contre les Ti-Cats. Brandon Banks a profité d'une tentative de placement de 42 verges ratée de Sean Whyte pour inscrire un touché de 107 verges alors qu'il restait moins de 5 minutes au quatrième quart. Les Als n'ont ajouté qu'un simple à partir de ce moment et se sont finalement inclinés, 27-24.

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Après le match, Whyte a critiqué le travail des arbitres et a fait remarquer que le ballon était plus lourd parce qu'il était détrempé, ce qui a eu une influence sur la distance de ses bottés. Mais c'est Jim Popp qui avait raison: «On ne peut pas rater un placement de 42 verges», a-t-il dit sans ambages.

Popp et les Als sont toujours demeurés dans le coin de Whyte en dépit de ses bottés de dégagement qui laissent à désirer, parce qu'il était fiable lors de ses bottés de précision. C'est toutefois beaucoup plus laborieux dernièrement.

Whyte a raté ses deux placements, samedi, et en avait manqué un important dans la défaite d'il y a deux semaines contre les Blue Bombers de Winnipeg. Tous les botteurs de précision traversent une mauvaise passe un jour ou l'autre. Mais malheureusement, il n'y a pas grand-chose de plus fragile que la confiance d'un botteur.

La générosité de l'attaque

Parmi les constantes de la saison 2013 des Alouettes, il y a eu les gaffes des unités spéciales, mais aussi cette propension de l'attaque à donner le ballon à l'adversaire. Elle a totalisé quatre autres revirements à Guelph.

Troy Smith a lancé deux interceptions, Bo Bowling a commis un échappé, et l'unité a été incapable d'obtenir un premier jeu sur un troisième essai. Les Alouettes ont maintenant accordé 58 revirements, si on calcule les 12 fois où ils ont tenté sans succès de gagner un premier jeu sur un troisième essai.

Faut dire que Smith n'a pas eu beaucoup d'aide sur ses deux interceptions. Duron Carter a jonglé avec le ballon sur la première, et le bras de Smith a été frappé par un joueur des Tiger-Cats sur la deuxième, ce qui a changé la trajectoire de sa passe. Mais Smith n'a pas voulu se servir d'excuses.

«Si mes passes avaient été plus précises, je n'aurais pas lancé ces interceptions», a dit le quart-arrière. «Ce match a démontré que j'avais encore plusieurs choses à apprendre», a-t-il ajouté un peu plus tard.

Mission impossible?

Les Oiseaux peuvent-ils gagner à Guelph, le 10 novembre, puis à Toronto, la semaine suivante, afin de participer au match de la Coupe Grey, le 24 novembre à Regina? Chez les Alouettes, personne n'en doute.

Et vous savez quoi? Grâce à l'excellente défense de Noel Thorpe, tout est possible. À condition évidemment que l'attaque et les unités spéciales cessent de tout gâcher. Si ces deux groupes avaient seulement été corrects, les Als auraient une fiche de 10-7 ou de 11-6, ce matin.

Ils auraient également accueilli un match éliminatoire, que ce soit la demi-finale ou la finale de l'Est. Un match qui aurait à tout le moins généré quelques centaines de milliers de dollars dans les coffres du club. Et n'allez pas croire que cela importe peu au nid.