Une demi-douzaine d'équipes n'ont toujours pas savouré la victoire en cette jeune saison. De ces six équipes, il y en a deux dont le difficile début de saison est surprenant.

En raison de la blessure de Robert Griffin III, on se doutait bien que les Redskins de Washington mettraient du temps à se mettre en marche. Le jeune quart n'était visiblement pas à l'aise sur le terrain et aurait probablement dû commencer la saison sur les lignes de côté.

Avant de connaître leur belle saison de 10-6, en 2012, les Vikings du Minnesota avaient perdu 16 de leurs 20 matchs précédents. Leur fiche de l'an dernier n'était peut-être pas un mirage, mais c'est toujours plus compliqué pour les Vikes lorsque Adrian Peterson ne termine pas le match avec 200 verges au compteur.

Comme on l'a écrit il y a deux semaines, c'est le bordel chez les Buccaneers de Tampa Bay, qui donneront un premier départ au quart recrue Mike Glennon, dimanche. Il remplacera Josh Freeman, qui estime que la meilleure solution pour tout le monde serait une transaction. La meilleure solution pour tout le monde serait peut-être de congédier Greg Schiano, mais bon.

Les Jaguars de Jacksonville? Il aurait plutôt été étonnant qu'ils gagnent l'un de leurs trois premiers matchs. Ils n'ont tout simplement pas le talent nécessaire pour connaître un quelconque succès et, non, Tim Tebow n'est pas la solution. Teddy Bridgewater, Brett Hundley ou peut-être même Johnny Manziel, mais pas Tebow et le cirque médiatique qui le suit.

Donc, le mauvais début de saison des Redskins, des Vikings, des Bucs et des Jags était prévisible. Celui des Giants de New York et des Steelers de Pittsburgh l'était un peu moins. Que ces deux équipes ne fassent plus partie de l'élite du circuit est une chose, mais qu'elles montrent un dossier cumulatif de 0-6 en est une autre.

Les Giants et les Steelers ont remporté quatre des huit dernières présentations du Super Bowl. Mais à l'heure actuelle, rien ne va plus dans les deux camps, et pour essentiellement les mêmes raisons.

Les deux équipes ont commis neuf revirements de plus qu'elles en ont provoqué et partagent le dernier rang de la ligue à ce chapitre. Le jeu au sol des Giants est le pire du circuit (44,3 verges par match), celui des Steelers est 30e (51,7 verges). Eli Manning a déjà encaissé 11 sacs, 1 de plus que Ben Roethlisberger. Bref, tous les ingrédients propres à une équipe de bas de classement.

Des repêchages douteux

Les similitudes ne s'arrêtent pas là. Les deux équipes s'attendent à une production supérieure de leur meilleur chasseur de quarts, Jason Pierre-Paul et LaMarr Woodley, et à plus de constance de leurs passeurs, Manning et Roethlisberger.

Mais afin de déterminer la véritable source des problèmes des deux organisations, c'est du côté du repêchage qu'il faut regarder. Pour des équipes qui évitent le marché des joueurs autonomes comme la peste et qui misent autant sur le repêchage, leur performance au Radio City Music Hall est loin d'avoir été à la hauteur depuis cinq ou six ans. De 2008 à 2012, les Giants et les Steelers ont repêché trop de joueurs dans les deux premières rondes qui ont déçu les attentes.

Chez les G-Men, David Wilson, Rueben Randle et Prince Amukamara connaissent un début de carrière inégal, bien qu'Amukamara joue mieux cette année. Marvin Austin, Kenny Phillips et Clint Sintim, quant à eux, ne sont même plus avec l'équipe. Tous des choix de premier ou de deuxième tour.

Dans le camp des Steelers, Mike Adams, Cameron Heyward, Marcus Gilbert, Jason Worlids et Evander Hood n'ont toujours pas démontré qu'ils méritaient d'avoir été choisis dans les deux premières rondes. Au moins, ces cinq joueurs sont toujours à Pittsburgh, ce qui n'est plus le cas de Limas Sweed, qui ne jouait plus dans la NFL deux ans après avoir été sélectionné.

Peuvent-ils sauver leur saison?

Aucune équipe n'est parvenue à se classer pour les séries éliminatoires après avoir perdu ses trois premiers matchs de la saison, en 2012. Les Giants et les Steelers peuvent-ils réussir l'exploit cet hiver?

Les chances que les Steelers puissent signer une première victoire dimanche, à Londres contre les Vikings, sont meilleures que celles des Giants, qui seront à Kansas City pour y affronter les Chiefs, l'une des sept équipes invaincues de la ligue. En revanche, la division des Giants est moins forte que celle des Steelers, alors leurs chances de participer aux séries sont légèrement supérieures.

Mais au bout du compte, il est très peu probable que ces deux habitués des séries joueront en janvier. Leur attaque commet trop d'erreurs et leur défense ne réussit pas assez de jeux-clés. En contrepartie, les Giants et les Steelers pourraient mieux faire au prochain repêchage qu'ils l'ont fait lors des dernières années. Leur rang de sélection devrait être beaucoup plus élevé.