D'aucuns diront que la défaite des Alouettes contre les Tiger-Cats de Hamilton, samedi dernier, découle en grande partie de la piètre performance des unités spéciales.

À cause de leurs erreurs, elles ont permis aux Ti-Cats d'inscrire 16 points et de se sauver avec une victoire de 28-26. Ce qui est d'autant plus dommage pour les Alouettes, puisque l'attaque a bien mieux joué et que la défense a une fois de plus été exceptionnelle.

Au terme de l'entraînement d'hier, le coordonnateur des unités spéciales, Ray Rychleski, a insisté pour prendre l'ensemble du blâme sur ses épaules.

«J'ai dit à l'équipe que c'était ma faute, que j'avais perdu le match. Il n'y a aucun doute dans mon esprit à ce sujet. C'est la première fois de ma carrière que les unités spéciales sont directement responsables d'une défaite. Vous pouvez essayer d'en minimiser l'impact, mais il ne fait aucun doute que c'est ce qui a fait la différence», a-t-il déclaré, tout en décrivant ce match comme étant son «pire à vie».

Carrier épargné

D'autres coupables peuvent aussi nous venir à l'esprit. On pense entre autres au retourneur de bottés Tyron Carrier, qui a échappé le ballon à sa ligne de 16 verges en début de quatrième quart, erreur qui a mené à un touché des Tiger-Cats trois jeux plus tard.

Mais contrairement à plusieurs, Rychleski refuse de lui lancer la pierre.

«Ce n'est pas un seul jeu qui fait perdre le match, a-t-il souligné. Évidemment, si on reçoit certaines critiques, on sent que chaque jeu sur lequel on a gaffé est celui qui a fait mal. C'était un jeu parmi d'autres. [Carrier] a commis un revirement, et c'était un revirement coûteux dans notre zone, mais il faut aller de l'avant. Si on se concentre seulement sur le passé, on répète le passé.

«C'est un professionnel. J'ai la plus grande confiance en lui. Personne ne veut commettre ce genre d'erreur. Ce que je lui ai dit, c'est qu'il tente d'en faire trop. Il voulait tout de suite courir pour marquer un touché. Faisons simplement notre travail. Concentrons-nous pour attraper le ballon et partons de là", a poursuivi le coordonnateur.

Des absences remarquées

Il faut dire aussi que l'absence de Daryl Townsend, retenu chez lui pour des raisons personnelles, fait mal. Avec 15 plaqués réussis dans les unités spéciales, le maraudeur devance largement ses coéquipiers sur ce plan; Chip Cox, Patrick Lavoie et Steven Lumbala sont à égalité au second rang avec 7.

De plus, à l'instar du reste de l'équipe, les unités spéciales ont eu leur part de joueurs blessés au cours des dernières semaines. Rychleski n'y voit cependant pas une excuse.

«Les blessures ne changent rien, a-t-il martelé. Tout le monde s'en fout. Nous travaillons avec les gars après les entraînements afin qu'ils soient meilleurs maintenant et pour la suite de leur carrière.»

Quelle sera donc la clé pour éviter de telles contre- performances d'ici la fin de la saison?

«Ce qui arrive quand on perd, c'est qu'on essaie d'en faire trop. Relaxe et fais ton travail. Laisse le plaisir revenir. Mais le plaisir se trouve dans la victoire, assurément», a indiqué Rychleski.

On souhaite donc que ses troupes soient bien détendues d'ici dimanche, car les Roughriders de la Saskatchewan seront en ville, et un match contre eux est rarement de tout repos.