Il est essentiellement question de deux choses depuis le début de la saison chez les Alouettes. Ou bien on parle des déboires de l'attaque, ou bien on parle de l'étonnante défense. Les unités spéciales? On n'en parle à peu près pas.

«Lorsque je suis arrivé avec l'équipe, on ne me parlait que des unités spéciales, et maintenant qu'elles jouent bien, personne n'en parle!» a d'ailleurs noté avec raison l'entraîneur-chef Dan Hawkins cette semaine.

Au cours des deux dernières années, les unités spéciales ont été critiquées par les médias et les amateurs toutes les semaines ou presque. Il serait donc injuste de passer sous silence leur très bon début de saison.

Lors du premier match du calendrier régulier, le 27 juin à Winnipeg, Tyron Carrier a marqué un touché sur un retour de botté de 77 verges, et lors de celui de la semaine dernière contre les Stampeders de Calgary au stade Percival-Molson, c'est Ed Gainey qui en a inscrit un après avoir bloqué un botté de dégagement.

«C'est vrai qu'on joue bien, mais la saison n'est vieille que de trois matchs», a toutefois rappelé le coordonnateur des unités spéciales, Ray Rychleski.

Depuis le début de la saison, l'ancien coordonnateur des unités spéciales des Colts d'Indianapolis est nettement l'entraîneur des Alouettes qu'on entend le plus souvent donner des directives à ses joueurs lors des entraînements. Sans Rychleski, ce serait plutôt calme au stade Hébert...

«Il est en effet très volubile et c'est une bonne chose. On sait sur quel pied danser et il n'y a pas de surprise avec lui. Tout est clair, il n'y a pas de zones grises», a dit le spécialiste des longues remises Martin Bédard.

«Lorsqu'on commet une erreur, il ne passe pas par quatre chemins pour nous le faire savoir. Ray est une personne très directe et il sait ce qu'il veut. Et on sait exactement ce qu'il attend de nous, ce qui n'a pas toujours été le cas lors des dernières saisons», a dit le botteur Sean Whyte.

La menace Larry Taylor

Pour un deuxième match de suite, les unités spéciales des Alouettes devront d'abord et avant tout s'assurer de contenir Larry Taylor, ce qui n'est jamais une mince tâche.

«Après avoir étudié les matchs de la saison dernière, j'estime que ce sont les unités spéciales des Stampeders qui ont été les meilleures de la ligue, et c'est en grande partie grâce à Taylor. Mes nuits sont plus courtes à cause de lui depuis deux semaines», a indiqué Rychleski.

Selon Rychleski, c'est précisément l'absence d'un "retourneur" comme Taylor qui a fait mal paraître les unités spéciales des Alouettes au cours des dernières années.

«Ils ne possédaient pas un joueur explosif comme lui, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Noel Devine et Tyron Carrier sont tous deux capables d'être des "retourneurs" dangereux comme Taylor.»

Bruyant, mais pas trop

Même si les gardes Michael Ola et Ryan Bomben ont très peu d'expérience dans l'attaque régulière, les Alouettes ne se sont pas entraînés avec du bruit cette semaine, contrairement à ce qu'ils font normalement avant un match à l'étranger.

«On n'a jamais eu à utiliser une attaque silencieuse au stade McMahon même si c'est bruyant. Et c'était la même chose pour les Blue Bombers lorsque Doug Berry [l'adjoint de Hawkins] les dirigeait», a expliqué Anthony Calvillo.