Les Alouettes de Montréal et les Stampeders de Calgary, deux équipes potentiellement vulnérables en ce début de saison dans la LCF, s'affronteront vendredi soir.

Les Alouettes viennent d'encaisser une surprenante défaite de 19-11 à domicile contre les Blue Bombers de Winnipeg la semaine dernière, et elle a laissé des traces. Plusieurs observateurs se questionnent à savoir si l'équipe est sur la même longueur d'onde que le nouveau personnel d'entraîneurs.

Les Stampeders ont laissé filer une avance en deuxième demie en route vers une défaite crève-coeur de 36-21 contre les Roughriders de la Saskatchewan la semaine dernière. De plus, ils ont perdu les services de leur quart partant Drew Tate et de quelques joueurs en défensive, permettant à Kevin Glenn d'être le partant contre les Oiseaux.

Les deux équipes ont une fiche de 1-1 et tenteront de rebondir lors du duel présenté au stade Percival Molson.

Les Alouettes espèrent qu'ils sont parvenus à éliminer la confusion lors des réunions d'équipe.

«Nous nous sommes assis, tout le monde a parlé et on a exprimé tout ce qui nous rongeait à l'intérieur», a déclaré le porteur de ballon Brandon Whitaker jeudi. «Comme professionnels, nous devons offrir une meilleure performance.

«La défensive a joué tout un match, mais nous ne nous sommes tout simplement pas présentés. Nous prenons ça à coeur.»

Le quart Anthony Calvillo donnait l'impression de vouloir réprimer une rébellion cette semaine, en répétant à qui voulait l'entendre que les nouveaux entraîneurs n'étaient pas responsables de la déconfiture de la semaine dernière. Il a ajouté que les joueurs doivent acheter le système et performer à la hauteur des attentes.

L'attaque était dans la brume contre les Blue Bombers, n'obtenant que neuf premiers jeux au cours de la rencontre. Calvillo a aussi été victime de sept sacs du quart.

Ç'a suscité des interrogations sur sa relation avec l'entraîneur-chef Dan Hawkins et le coordonnateur offensif Mike Miller, après cinq saisons passées sous les ordres de Marc Trestman. Calvillo est toujours resté seul au banc des Alouettes entre les séquences à l'attaque, mais soudainement c'est devenu un problème.

Tout comme l'expression de son exaspération après chaque sac, chaque jeu rabattu et chaque passe ratée.

«Les choses ont pris des proportions énormes», a dit Calvillo. «Le nouveau personnel d'entraîneurs n'est peut-être pas habitué (à ma routine) et je vais devoir m'adapter parce que je sais à quel point mon langage corporel est important pour notre équipe.

«Quand ils sont témoins de ma frustration, particulièrement quand les choses tournent mal comme ce fut le cas, ça les démoralise. Nous en avons discuté et c'est un aspect sur lequel je vais continuer de travailler.»

Jeudi, il a répété que c'était une question de performance et non de confiance envers les entraîneurs de l'équipe.

«Je n'irais jamais sur le terrain s'il y avait des interrogations quant au plan de match», a-t-il précisé. «Tout ce qu'il faut faire maintenant, c'est exécuter le plan de match.

«Il y a beaucoup de confiance au sein de notre attaque, et c'est maintenant à nous de se présenter et de la transmettre sur le terrain. La chose la plus importe pour nous consiste à croire que nous pouvons relever le défi. Quand vous entamez une rencontre sans confiance, vous perdez.»

Ç'a prendrait tout un revirement de situation par rapport à la performance de la semaine dernière, mais la défensive des Stampeders ne peut écarter Calvillo et l'attaque montréalaise, qui est, depuis quelques années, parmi les meilleures de la LCF.