Le camp d'entraînement des Alouettes a pris son envol, hier, au stade de l'Université Bishop. Nouvel entraîneur, nouveau livre de jeux: le visage de l'équipe a changé pendant la saison morte. Mais une figure bien familière est toujours là: le quart Anthony Calvillo, qui entame sa 20e saison dans la LCF. Avec un enthousiasme visiblement renouvelé.

Pour la 20e fois de sa carrière, Anthony Calvillo venait de terminer sa première journée d'un camp d'entraînement de la Ligue canadienne de football, hier. Tenant une boisson protéinée dans une main, le quart-arrière signait des autographes à des partisans avec l'autre, au terme d'un entraînement d'environ quatre heures.

«J'ai travaillé fort afin d'obtenir ma paie de camp d'entraînement», a lancé Calvillo, qui semble en excellente condition physique à l'aube de sa 20e saison. «Mes jambes sont un peu douloureuses aujourd'hui, mais dans l'ensemble, je me sens bien», a-t-il dit.

Au cours des dernières années, Marc Trestman n'a pas hésité à donner quelques jours de repos à Calvillo pendant le camp d'entraînement. Parce que le général des Alouettes maîtrisait l'attaque, c'est un luxe que l'équipe pouvait se permettre. Ça risque d'être différent cette année.

«On est encore à un stade d'apprentissage. À titre d'exemple, lorsqu'il [le nouvel entraîneur-chef Dan Hawkins] fait entendre son sifflet, on sait qu'on doit courir, mais on ne sait pas trop où. Le camp servira à implanter les nouveaux systèmes de jeu, tout en permettant de mieux savoir ce qui est attendu de nous», a expliqué Calvillo, qui estime que 95% du livre de jeux a été changé depuis que Trestman a quitté l'équipe.

«J'étais un peu nerveux au début de la journée parce qu'on doit se familiariser avec beaucoup de nouveaux jeux, mais les choses se sont bien déroulées. Ce fut une bonne première journée et c'est encourageant.»

Une source de fierté

Certains joueurs des Alouettes n'avaient même pas commencé la maternelle lorsque Calvillo a participé à son premier camp d'entraînement professionnel avec le défunt Posse de Las Vegas, en 1994. N'allez cependant pas croire que Calvillo se sent comme quelqu'un qui s'accroche, bien au contraire.

«C'est plaisant de voir la réaction de nos jeunes joueurs lorsque je leur dis que c'est mon 20e camp. Certains d'eux en sont abasourdis. Je soutire une fierté d'amorcer ma 20e saison, mais le plus important est de m'assurer de continuer de jouer à un haut niveau», a rappelé ce perfectionniste dans l'âme.

«Même si j'ai 40 ans, je me sens comme un gamin. Et tant et aussi longtemps que je vais me sentir de cette façon, je vais poursuivre ma carrière.»

Des similitudes

Pour la première fois depuis 2007, le réserviste de Calvillo ne sera pas Adrian McPherson cette saison. Ce rôle sera plutôt celui de Quinton Porter ou de Josh Neiswander.

Bien qu'il soit injuste de comparer Porter et Calvillo, leurs parcours se ressemblent un peu. Comme Calvillo, Porter a livré quelques belles performances avec les Tiger-Cats de Hamilton avant de s'amener à Montréal à titre de joueur autonome.

«Il est trop tôt pour dire s'il pourrait s'avérer notre futur quart partant, mais il y a effectivement quelques similitudes entre lui et Anthony lorsqu'on l'a embauché en 1998», a convenu Jim Popp.

«Porter est meilleur dans les matchs que lors des entraînements. Sa technique n'est pas la plus raffinée, mais il possède de belles habiletés», a résumé le DG des Oiseaux.

Porter sera-t-il le prochain quart partant des Als? Ne perd-on pas plutôt notre temps en posant cette question?

On croyait que McPherson serait cet homme il n'y a pas si longtemps, et il joue maintenant dans l'AFL. Le vieux Calvillo, lui, est encore là, un «shake» aux protéines dans une main - et plus svelte qu'il y a 15 ans.