Tom Brady n'est pas du Super Bowl cette année. Pas plus que Ben Roethlisberger ou l'un ou l'autre des Manning.

Ce Super Bowl met en vedette deux nouvelles figures au poste de quart, Colin Kaepernick et Joe Flacco, et l'un d'eux quittera la Nouvelle-Orléans auréolé du titre.

Flacco, le seul quart à avoir remporté un match éliminatoire à chacune de ses cinq premières saisons, sera le général de l'offensive des Ravens de Baltimore, champions de l'Américaine.

Kaepernick, un réserviste pendant la majorité de ses deux saisons, lui donnera la réplique avec les champions de la Nationale, les 49ers de San Francisco.

Ce n'est pas l'affiche la plus spectaculaire, du moins pas encore. En fait, c'est la première fois en une décennie que ni Brady, Roethlisberger, Eli Manning ou Peyton Manning ne sont du match ultime de la saison.

«Au début de la saison, tout ce que j'espérais était de jouer, d'une façon ou d'une autre», a dit Kaepernick, qui épaulait Alex Smith, qui a amené les 49ers en finale d'association un an plus tôt.

Kaepernick a eu sa chance quand Smith a subi une commotion cérébrale, le 11 novembre, et il n'a plus joué de second rôle depuis ce temps.

S'il triomphait dimanche, il se joindrait à un club élite incluant deux membres du Temple de la renommée, Joe Montana et Steve Young, qui ont mené San Francisco à cinq victoires au Super Bowl, ne s'inclinant jamais lors du grand match.

Kaepernick, un choix de deuxième tour en 2011 d'un programme moins connu de la NCAA (Nevada), a la feuille de route la moins garnie de tous les quarts déjà vus lors du Super Bowl.

Son parcours est toutefois impressionnant. Ses jambes et son bras ont joué un grand rôle pour amener les 49ers au math ultime pour la première fois depuis 1995. Il a notamment établi un record pour un quart avec 181 verges au sol contre Green Bay, le 13 janvier. Et il ne semble pas dépassé par les événements, même sans expérience dans ce genre de situation.

«Ce que j'ai remarqué dès le départ, c'est qu'il dégage beaucoup de confiance en lui-même, a dit le centre des 49ers Jonathan Goodwin, qui a gagné un Super Bowl avec Drew Brees et les Saints, en 2010. On le sent dans sa façon de parler et sa façon de se comporter.»

Flacco dégage lui aussi de la confiance, se basant sur une fiche étincelante de 8-4 en éliminatoires dont six gains à l'étranger, un record pour un quart-arrière.

«Il y a plusieurs façons de montrer du leadership, mais au bout du compte l'important est de motiver vos joueurs pour en tirer le meilleur, et de croire que vous avez ce qui faut pour faire le travail, peu importe ce qui arrive, a dit Flacco la semaine dernière. Vous devez le faire à votre manière. Et quand vous devenez plus confortable avec les gens et qu'ils vous comprennent mieux, ça nourrit une confiance réciproque.»