Bill Belichick entretient de bonnes habitudes. Il est l'entraîneur d'équipes qui atteignent le Super Bowl.

John Harbaugh a lui aussi établi une tendance assez impressionnante: gagner des matchs éliminatoires.

Lorsqu'ils s'affronteront dimanche pour une deuxième année de suite en finale de l'Amériaine, les Patriots de Belichick et les Ravens de Harbaugh prouveront une fois de plus que la stabilité est une valeur inestimable dans la NFL.

On ne joue pas à la chaise musicale avec les entraîneurs en Nouvelle-Angleterre et à Baltimore.

Belichick est à la barre des Patriots depuis 2000 et a mené les siens vers cinq participations au Super Bowl, l'emportant lors de ses trois premières tentatives.

Une participation de plus et il égalera la marque de Don Shula pour le plus grand nombre de présences au match ultime.

«Il ne change jamais, a mentionné le vétéran Logan Mankins. C'est toujours la même façon de faire pour lui. Il travaille toujours de la même manière. Alors quand tu peux compter sur un aussi bon leader chaque année, je crois que ça devient facile pour tout le monde de suivre la bonne voie.»

Harbaugh a cependant accompli quelque chose que ni Belichick, ni Shula, ni aucun autre entraîneur de la NFL n'a réussi à faire: gagner en éliminatoires à chacune de ses cinq premières années à la barre d'une équipe. Il a également atteint la finale d'association à sept reprises, dont quatre fois alors qu'il faisait partie de l'organisation des Eagles de Philadelphie.

«Il n'y a rien comme les éliminatoires dans la Ligue nationale de football, a dit Harbaugh. Je n'ai jamais été impliqué dans d'autres sports, alors c'est un peu difficile de comparer nos éliminatoires avec ceux qui nécessitent des séries de sept matchs ou quelque chose du genre. Mais ça serait difficile pour moi d'imaginer quelque chose de plus excitant que de participer aux éliminatoires dans la NFL, prendre part à des finales d'association et ultimement au Super Bowl. Pour moi, c'est le summum du sport.»

Dimanche, Belichick et Harbaugh vont demeurer fidèles à eux-mêmes et à leur philosophie, alors qu'ils tenteront de mener les leurs vers La Nouvelle-Orléans.

Pour Belichick, ça signifie un très haut niveau de discrétion, lui qui ne révèle jamais sa stratégie lorsqu'on lui demande comment il se fait que les Patriots (13-4) ont eu autant de succès sous ses ordres. Belichick avait connu des difficultés à Cleveland lors de sa première expérience comme entraîneur-chef, mais son travail en Nouvelle-Angleterre a de quoi faire envier ses pairs.

Harbaugh, un ancien entraîneur des unités spéciales qui a atteint le Super Bowl avec les Eagles en 2004, s'est bien adapté tout au long de son mandat à Baltimore (12-6). Lorsqu'il s'est amené avec les Ravens, ils avaient une des meilleures défensives de la ligue. Récemment, ils ont beaucoup plus misé sur leur attaque.