Après des années et des années de comparaisons entre Tom Brady et Peyton Manning, place au débat opposant Andrew Luck à Robert Griffin III - pour les 15 prochaines années!

Même si Luck et RG3 ont seulement disputé six et sept matchs respectivement dans la NFL, les comparaisons vont déjà bon train. Comme dans le cas de Brady et Manning, tout est une question de goût. La seule certitude, c'est que Luck et Griffin connaîtront de grandes carrières s'ils peuvent éviter les blessures.

Et dans le cas de Griffin, le spectre des blessures est omniprésent. En raison de son style de jeu et de ce qui est exigé de lui au sein du système offensif des Redskins de Washington. Mike et Kyle Shanahan privilégient la passe en mouvement, qui est précisément l'une des forces de RG3. Le quart-arrière est donc régulièrement exposé aux coups d'épaule, et a été victime d'une commotion cérébrale, il y a de cela trois semaines.

Griffin occupe le 12e rang de la ligue avec 468 verges au sol, et le premier pour la moyenne par course (7,3 verges), à égalité avec le porteur de ballon C.J. Spiller des Bills. Toutefois, c'est d'abord et avant tout grâce à ses qualités de passeur que Griffin impressionne autant. Sa lecture du jeu, la précision de ses passes et la force de son bras sont toutes remarquables.

Détenteur du troisième coefficient d'efficacité (101,8) de la ligue, Griffin doit se débrouiller sans son meilleur receveur depuis le début de la saison ou presque. Blessé à un pied, Pierre Garçon n'a capté que huit passes et pourrait rater le reste du calendrier.

L'ailier rapproché Fred Davis, qui mène les Skins avec 24 attrapés, ne jouera plus en 2012 après s'être déchiré un tendon d'Achille, dimanche dernier. C'est donc sans ses deux principales cibles que Griffin se mesurera à la défense de Dick LeBeau, aujourd'hui à Pittsburgh. Depuis qu'il a commencé son deuxième tour de piste à titre de coordonnateur défensif des Steelers, en 2004, LeBeau montre une fiche de 13-1 contre les quarts disputant leur première saison.

«Normalement, je ne me soucie pas des recrues qu'on affronte. Je ne regarde même pas leurs matchs précédents. Mais ce gars-là représente un défi à bien des égards. Il y a de bons jeunes quarts partout dans le circuit, mais celui-là est phénoménal», a résumé le secondeur Larry Foote au Pittsburgh Post-Gazette, il y a quelques jours.

C'est un discours qu'on entend de plus en plus fréquemment: Griffin ne joue pas, et ne se comporte pas comme une recrue. On savait qu'il était charismatique et rassembleur, mais les spécialistes du football de la NCAA prévoyaient qu'il aurait besoin d'une période d'adaptation chez les pros. Voilà pourquoi son rendement épate tant. Oui, une étoile est née.

Rien à rougir

Luck a été moins étincelant que RG3 depuis le début de la saison, mais le quart des Colts démontre lui aussi qu'il représente une valeur sûre. Parce qu'il remplace Peyton Manning, un quart légendaire qui demeure très productif, et parce qu'il a été le premier choix du repêchage, Luck pourrait très bien s'écrouler sous l'énorme pression qui repose sur lui.

Au contraire, l'ancien de l'Université Stanford n'a pas grand-chose à se reprocher. Son pourcentage de passes complétées (53,6%) est un peu bas, mais contrairement à Griffin - qui mène la ligue avec 70.4% de passes réussies -, Luck ne peut compter sur la menace d'un jeu au sol productif et constant. L'attaque des Colts a clairement moins de ressources que celle des Redskins.

De façon générale, Luck semble néanmoins en plein contrôle de l'attaque derrière sa ligne offensive. De plus, il a relancé la carrière de Reggie Wayne, qui est premier de la NFL chez les receveurs avec une moyenne de 111 verges par match. Tout comme Griffin, l'attitude de Luck est exemplaire.

À moins qu'ils ne se retrouvent au Super Bowl, Luck et Griffin ne s'affronteront qu'une fois aux quatre ans. Ils seront tout de même constamment comparés. Ça ne fait que commencer, alors si vous être tannés, imaginez dans 15 ans.

Comme avec Brady et Manning au cours de la dernière décennie, ou Elway et Marino dans les années 80, ou Aikman et Young dans les années 90, c'est un débat qui peut être amusant, mais qui est probablement voué à l'impasse. On ne se trompe ni avec Luck, ni avec Griffin. On sera tous d'accord sur ce point.

Les choix de Miguel Bujold

Notre pool de la NFL est de retour cette année au lapresse.ca. Pour faire vos choix, vous devez attribuer une valeur (de 1 à 16) à chaque match, selon votre niveau de confiance. Plus une victoire vous semble évidente, plus vous devez accoler une valeur élevée à cette rencontre. Chaque bon choix (victoire) rapporte la valeur choisie. Chaque semaine, notre expert Miguel Bujold vous propose ses choix pour les matchs du week-end.

Calendrier du week-end                                   Les choix de Miguel

Jeudi 20 h 30

Tampa Bay 36 Minnesota 17                              Minnesota 3

Dimanche 13 h

Caroline c. Chicago                                           Chicago 10

San Diego c. Cleveland                                     San Diego 8

Seattle c. Detroit                                                Seattle 1

Jacksonville c. Green Bay                                 Green Bay 14

Miami c. Jets de NY                                           Miami 4

Atlanta c. Philadelphie                                       Philadelphie 12

Washington c. Pittsburgh                                   Pittsburgh 5

Nouvelle-Angleterre c. St. Louis                        Nouvelle-Angleterre 13

Indianapolis c. Tennessee                                 Tennessee 6

Dimanche 16 h 15

Oakland c. Kansas City                                    Kansas City 2

Giants de NY c. Dallas                                     Giants de NY 11

Dimanche 20 h 20

La Nouvelle-Orléans c. Denver                        Denver 7

Lundi 20 h 30

San Francisco c. Arizona                                 San Francisco 9

Résultats de Miguel

La semaine dernière: 10-3, 80 points

Total de la saison: 69-35, 569 points