À l'impossible, nul n'est tenu. Et dans la LCF, c'est exactement ce qu'on demande à une tertiaire lorsque le reste de la défense est incapable de presser le quart-arrière.

Parce que le terrain est si grand et que les receveurs peuvent prendre leur élan avant de franchir la ligne de mêlée, la mission de la tertiaire est déjà très difficile. Alors, imaginez lorsque le quart-arrière peut prendre tout son temps afin de repérer ses receveurs.

Le 7 juillet dernier, lors d'un match entre les Stampeders de Calgary et les Argonauts, à Toronto, Joe Theismann a exprimé cette opinion sur les ondes de TSN. Ancien quart-arrière de la LCF et de la NFL, Theismann a essentiellement affirmé qu'il était presque impossible pour une tertiaire de bien paraître au football canadien.

Blâmer les demis défensifs des Alouettes pour la contreperformance de la défense lors du match de vendredi dernier à Hamilton est donc injuste. La tertiaire n'a pas bien joué, mais si Henry Burris a complété 28 de ses 32 passes, c'est d'abord et avant tout parce qu'il n'a jamais été ennuyé au cours de la première demie, durant laquelle les Tiger-Cats ont marqué 31 de leurs 41 points.

On a demandé à Marc Trestman s'il était possible pour une tertiaire de la LCF d'arrêter le jeu de passe si un quart-arrière d'expérience comme Burris n'était pas dérangé derrière sa ligne protectrice. «Je ne crois pas, non. Jeff (Reinebold) comprend très bien ce qu'on devra faire afin de ne pas permettre à Henry Burris, Ricky Ray, Buck Pierce ou n'importe quel autre quart-arrière qu'on affrontera d'être trop confortable. Je pense qu'on a fait du très bon travail à ce niveau cette saison, mais on ne l'a évidemment pas fait lors du dernier match. Et on (les entraîneurs) doit accepter le blâme», a convenu l'entraîneur-chef, hier.

Trestman assure toutefois que la situation ne devrait pas se reproduire au cours des prochaines semaines. «Je pense qu'on a une très bonne idée de ce qu'on devra faire défensivement», a-t-il dit.

On serait porté à croire que les Als ont joué de prudence en utilisant le blitz avec parcimonie contre les Ticats en raison de l'expérience et de la mobilité de Burris. Or, selon Shea Emry, les qualités du quart-arrière n'ont pas pesé lourd dans la balance.

«Il est toujours dangereux d'utiliser le blitz, car la qualité des quarts est très bonne dans cette ligue. Si on accorde une trop grande importance au style du quart que l'on affronte, on dérogera de notre système de jeu», a souligné le secondeur.

Même s'il a été insatisfait du rendement de sa défense, Trestman n'a pas absout les autres unités de son équipe, hier. «Une partie des difficultés qu'a connues notre défense est attribuable à notre incapacité de rester sur le terrain en attaque, et d'avoir accordé un retour de botté de plus de 50 verges sur les unités spéciales.»

De bonnes nouvelles pour Green

Blessé au genou droit en fin de match, vendredi soir, S.J. Green n'aura pas à subir d'intervention chirurgicale. Les médecins de l'équipe ont diagnostiqué une simple contusion, et le receveur estime qu'il pourrait même affronter les Blue Bombers, lundi, au stade Percival-Molson, même si c'est très peu probable.

Même s'il n'a pas voulu exclure la possibilité qu'ils affrontent les Bombers, Trestman a indiqué que Green, Brian Bratton,Ventrell Jenkins et Jeff Perrett - qui souffrent tous d'une blessure à un genou selon l'équipe - ne joueraient probablement pas.

Bratton reprendra toutefois l'entraînement avec ses coéquipiers au cours des prochains jours, et remis de sa commotion cérébrale, le demi de coin Seth Williams sera de retour dans la formation, lundi.