Les deux principaux sujets du jour chez les Alouettes, hier, ont été l'indiscipline de l'équipe lors de sa défaite de 43-10 à Vancouver et - surprise! - le jeu des unités spéciales.

Même si l'équipe en entier a disputé un match à oublier contre les Lions de la Colombie-Britannique, les unités spéciales d'Andy Bischoff ont retenu l'attention une fois de plus, hier. Marc Trestman a toutefois réitéré qu'il n'y aurait aucun changement pour le reste de la saison.

«Il n'y aura aucun changement, ni chez les entraîneurs ni dans la façon dont on mène nos affaires. On est extrêmement à l'aise avec notre façon de faire. Les quelques longs retours qu'on accorde font oublier toutes les bonnes choses que réussissent nos unités spéciales», a déclaré Trestman.

«On analyse ce qu'on fait de près, et selon moi, Andy Bischoff accomplit un travail extraordinaire. C'est un bon enseignant et un bon communicateur», a ajouté Trestman.

En plus d'être le coordonnateur des unités spéciales, rappelons que Bischoff est l'entraîneur des demis offensifs et l'adjoint administratif de Trestman. Certains observateurs estiment que l'organisation devrait embaucher un nouvel entraîneur afin de lui donner un coup de pouce sur les unités spéciales, un avis que ne partage pas Trestman.

«Ce n'est pas une option, car il reçoit déjà de l'aide de nos autres entraîneurs ainsi que de moi-même. Andy est dans un très bon état d'esprit actuellement», a dit le pilote, qui n'est cependant pas surpris que les médias ne lâchent pas le morceau.

«Les médias se concentrent sur ça depuis un bon moment et je le comprends parfaitement. C'est normal, et on doit corriger cet aspect de notre jeu, il n'y a aucun doute. Mais nos unités spéciales ont également été très solides sous certains aspects, même si on en parle peu.»

Les retours de bottés

C'est bien sûr sur les retours de bottés que ça cloche, particulièrement sur ceux de dégagement. Les Als n'obtiennent qu'une moyenne de 6,7 verges sur leurs retours de bottés de dégagement, mais en accordent en moyenne 13,9 verges. Avec pour résultat qu'ils perdent presque toujours la bataille du positionnement sur le terrain.

«C'est sûr que c'est difficile pour une attaque de commencer de sa ligne de 20 verges. C'est extrêmement exigeant de devoir réussir des poussées offensives de 90 verges pour inscrire un touché. Mais je ne crois pas que ce soit attribuable à un manque d'effort ou encore au coaching, et on travaille très fort afin d'améliorer ça», a estimé Luc Brodeur-Jourdain.

Une aberration

Si plusieurs facteurs peuvent expliquer le revers des Oiseaux à Vancouver, l'indiscipline occupe certainement le sommet de la liste. Les Alouettes estiment par contre qu'il s'agissait d'une anomalie.

«On ne peut pas gagner en écopant de 20 pénalités, car c'est impossible de trouver son rythme. Alors c'est sûr que la question a été soulevée. Je pense toutefois que c'est loin d'être symptomatique», a jugé Brodeur-Jourdain.

«Notre équipe a été très disciplinée au cours du dernier mois et je pense que le match de samedi était une aberration, croit Trestman. Je ne suis pas prêt à dire qu'on forme une équipe indisciplinée, même si on l'a certainement été lors de notre dernier match.»

Bekasiak: saison terminée

Le retour au jeu de J.P. Bekasiak aura été bref. En disputant son premier match en plus d'un mois, le plaqueur a subi une déchirure à un muscle pectoral, samedi, et ne devrait plus jouer en 2012.

Blessé à une cuisse, le demi de coin Billy Parker ne sera pas en uniforme lors de la visite des Roughriders de la Saskatchewan, dimanche, alors que la présence du bloqueur Jeff Perrett est incertaine en raison d'une contusion à un genou.

En contrepartie, le secondeur Marc-Olivier Brouillette (bras) et le spécialiste des retours Trent Guy (côtes) devraient effectuer un retour au jeu.