Absent de l'entraînement des Alouettes lundi, le quart-arrière Anthony Calvillo pourrait bien devoir passer son tour jeudi soir, lorsque les Stampeders de Calgary seront en ville.

Par deux fois, pendant la rencontre de vendredi dernier contre les Blue Bombers de Winnipeg, Cavillo a été frappé et est demeuré au sol quelques instants avant de retraiter au banc. Le second impact a toutefois été le plus dur pour son épaule gauche. Même s'il a terminé le match, le vétéran de 39 ans a avoué après coup que son épaule était «très faible».

L'entraîneur-chef Marc Trestman a précisé que la douleur avait gagné en importance au cours des heures qui ont suivi, et que Calvillo devait subir une série d'examens.

«Sa participation au match de jeudi dépendra de la douleur qu'il ressent, a dit Marc Trestman. Nous avons encore trois jours devant nous, et nous espérons qu'il pourra être à son poste s'il peut bien se protéger et lancer le ballon avec efficacité.»

Advenant l'absence de Calvillo, Adrian McPherson obtiendrait son premier départ de la saison.

Le cas Richardson

Le demi inséré Jamel Richardson a quant à lui raté la fin de l'entraînement de lundi en raison d'une irritation au genou gauche. Le principal intéressé a toutefois assuré qu'il serait à son poste jeudi soir.

Richardson connaît un début de saison plutôt tranquille, à tout le moins en comparaison avec la campagne époustouflante qu'il a offerte en 2011. Il a récolté 1777 verges par la passe l'an dernier, dominant outrageusement la ligue à ce chapitre. On évoquait même la possibilité qu'il atteigne le cap des 2000 verges cette année.

Richardson devra toutefois se mettre au boulot s'il veut y arriver. Ses 99 verges en deux matchs jusqu'ici le placent au quatrième rang chez les Alouettes, derrière S.J. Green, Brandon Whitaker et Brian Bratton. Vendredi dernier, il n'a capté le ballon que deux fois.

«Pour l'instant, le reste de l'attaque joue bien: tant et aussi longtemps que l'équipe gagnera, je ne m'en ferai pas», s'est contenté de dire Richardson, lundi.

Marc Trestman a abondé dans le même sens. Il estime par ailleurs que les statistiques actuelles sont plutôt «une aberration que la réalité». «Le ballon n'est pas distribué en fonction de tel ou tel joueur en particulier, a-t-il précisé. Nous ne forcerons jamais un jeu en direction d'un joueur s'il n'est pas le mieux positionné. Mais j'ai bon espoir que Jamel connaîtra bientôt "son" match.»

Discipline

L'entraîneur a par ailleurs salué le regain de vie des siens dans la victoire de 41-30 contre Winnipeg. Néanmoins, son équipe est encore loin du niveau de jeu auquel il s'attend pour gagner régulièrement.

Il s'est dit satisfait de l'énergie démontrée au dernier quart, en considérant de surcroît la chaleur suffocante. Il a également souligné à quel point le positionnement défensif s'était amélioré.

En contrepartie, il a réitéré que la défense et les unités spéciales devraient être beaucoup plus disciplinées. Vendredi, les pénalités auraient pu coûter très cher, notamment celles pour obstruction en situation de passe. Sur ce plan, les demis défensifs Wopamo Osaisai et Seth Williams ont notamment connu un match difficile.

«Nous avons commis des erreurs techniques qui renvoient aux fondements mêmes de la couverture de longues passes, a résumé Trestman. Jeff Reinebold [entraîneur de la défense] a déjà parlé avec les joueurs concernés. On ne peut pas se permettre autant de pénalités.»