Il y avait un visage connu des partisans montréalais parmi la trentaine de joueurs qui tentaient d'obtenir une invitation en vue du camp d'entraînement des Alouettes, hier.

Disparu de la LCF depuis plus d'un an, Randee Drew a participé au camp d'essai des Oiseaux, qui se tenait à Lachine. Recrue par excellence du club en 2007, Drew a recouvré la santé après avoir subi une sérieuse blessure à un genou, en 2008, puis une autre à une épaule, l'année suivante.

«Si vous m'aviez oublié, c'est simplement parce que j'étais blessé. Ça faisait un an que je n'avais pas fait des exercices de football comme ceux d'aujourd'hui, alors j'étais un peu rouillé. Je voulais toutefois démontrer à l'équipe que je suis en forme et que je possède encore de la vitesse», a dit Drew.

«J'ai déjà connu du succès dans cette ligue, et je me sens bien physiquement pour la première fois depuis des lustres. Je ne suis pas au bout du rouleau. J'espère de tout coeur pouvoir jouer à Montréal, car c'est ici que je veux être», a ajouté le demi défensif, qui a disputé deux saisons avec les Eskimos d'Edmonton après son séjour avec les Als.

Jim Popp est arrivé de la Caroline-du-Nord autour de 17h et n'a donc pu voir que la dernière partie du camp d'essai qui a duré trois heures. Il s'est donc gardé de se prononcer sur les chances de Drew d'obtenir une invitation pour le camp officiel, qui commencera dimanche, à Sherbrooke.

«On a voulu voir Randee à l'entraînement à quelques reprises par le passé, mais ça n'a pas fonctionné pour une raison ou pour une autre. Je vais discuter avec nos dépisteurs et regarder l'enregistrement de l'entraînement, mais de ce que j'ai pu voir, il a bien paru», a estimé le DG.

Drew n'est pas le seul joueur qui a laissé une bonne impression à Popp. Ce fut également le cas de Liam Mahoney, un ancien des Stingers de l'Université Concordia et des Tiger-Cats de Hamilton. Un ancien quart-arrière, Mahoney pourrait ajouter de la profondeur chez les receveurs canadiens du club, une lacune à l'heure actuelle.

«Il a très bien fait, et a attrapé toutes les passes lancées dans sa direction. Il a toujours été un très bon athlète», a noté Popp.

La dernière chance?

Comme la grande majorité de ceux qui y ont pris part, Sébastien Lévesque estimait que le camp d'essai d'hier était d'une importance capitale quant à son avenir au football professionnel. Et l'ancien porteur de ballon de l'Université Laval n'a pas caché qu'il était très nerveux dans les premiers moments.

«C'était presque plus stressant que de jouer un match de la Coupe Vanier. On a un pied sur la montagne, et on espère ne pas tomber en bas. C'est peut-être ma dernière chance de jouer au football. Je veux jouer ici, je suis un gars de Montréal. J'espère tellement de recevoir un appel d'eux», a dit Lévesque, qui contenait difficilement ses émotions.

Au terme de l'entraînement, Popp s'est adressé aux 32 joueurs réunis au centre du terrain. Il leur a rappelé que les blessures étaient monnaie courante au football et que les choses pouvaient changer de façon soudaine.

«Je leur ai dit qu'on devra peut-être leur demander de retourner chez eux, mais qu'on pourrait tout aussi bien leur passer un coup de fil dans 48 heures. Si certaines choses ne se déroulent pas comme prévu au cours des prochains jours, on sait maintenant qu'on a d'autres options.»

Photo: Bernard Brault, La Presse

Sébastien Lévesque, un Montréalais qui a porté les couleurs de l'Université Laval, s'est soumis à une série de tests sous les yeux de l'instructeur Marcel Desjardins.