Rod Davis a été très surpris de savoir que les dirigeants des Alouettes étaient intéressés à ses services. Agréablement surpris. Maintenant, le nouveau secondeur montréalais ne tient plus en place. Il lui tarde de montrer aux partisans montréalais ce qu'il peut faire.

«Quand mon agent m'en a parlé pour la première fois, ma réaction a été: "Wow!" Ce fut une agréable surprise, en raison de tout ce que cette organisation représente et ce qu'elle est, a indiqué l'athlète de 31 ans. Elle veut gagner à chaque année et s'implique dans la communauté. Alors je suis excité et très heureux de me retrouver ici.

«Quand vous entrez sur le marché des joueurs autonomes, vous vous faites quelques scénarios. Vous vous dites: "Oui, je me verrais bien avec telle ou telle équipe". Je n'avais aucune idée que les Alouettes pouvaient avoir de l'intérêt à mon endroit.»

Si Davis avait étudié attentivement les statistiques des Alouettes contre le jeu aérien pour la saison 2011, peut-être qu'il aurait été moins surpris. Les Alouettes ont accordé le deuxième plus haut total de verges par la passe (5080), en plus de la deuxième plus haute moyenne de gains aériens par match (282,2). Qui plus est, les équipes adverses ont réussi 61,4% des 627 passes qu'elles ont tentées - là aussi, le deuxième plus haut total du circuit Cohon - tout en étant interceptées que 13 fois... le deuxième plus bas total de la LCF.

«Au cours des quelques jours qu'ont duré les négociations avec Jim Popp, il m'a expliqué où il me voyait et je trouvais que ça faisait du sens. J'ai tout de suite commencé à visualiser de quelle façon je pourrais aider l'équipe.

«En même temps, j'ai trouvé incroyable la façon dont les Alouettes ont passé au travers la dernière saison. Habituellement, quand vous comptez autant de blessés dans votre tertiaire (l'équipe a utilisé 10 joueurs différents au poste de secondeur), vous ne faites pas les séries et vous avez encore moins une vraie chance de gagner la Coupe Grey comme les Alouettes l'avaient l'an dernier.»

Le vétéran de trois saisons dans la Ligue canadienne - neuf au football professionnel - sera-t-il utilisé comme secondeur intérieur ou extérieur?

«Je serai sur le terrain! Pour être honnête, ça ne change rien pour moi. Ce que je veux, c'est d'être un secondeur qui attaque. Je veux être celui qui provoque les choses. Que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur, je veux que vous soyiez toujours sur les talons, que vous pensiez toujours à moi. Que vous soyiez obligé de me chercher sur le terrain.

«Les Alouettes m'ont approché avec une certaine vision, mais tout ça est basé sur ce que j'ai fait dans le passé. Avec le mini-camp et le camp d'entraînement qui se mettront bientôt en branle, les Alouettes sauront exactement ce qu'ils peuvent faire de moi. (...) Mais ils m'ont dit qu'ils voulaient que je pourchasse les quarts adverses et que je les dérange. Ça c'est clair.»

Une attitude qui lui plaît

Davis, qui a récolté 171 plaqués et réussi cinq interceptions à ses trois saisons à Edmonton, est également heureux de l'attitude qui prévaut chez les Alouettes, plus proche de son attitude personnelle.

«Ça fait du bien de se retrouver au sein d'une équipe qui ne calculera pas ses défaites, a-t-il noté. Avec les Eskimos, on regardait le calendrier et quand on voyait qu'on affrontait les Alouettes, on se disait: "Merde! Une autre défaite!" On savait qu'on allait perdre face à Montréal, alors on essayait de voir qui on devait battre pour atteindre les séries. Je suis bien heureux de me retrouver de l'autre côté de la clôture.

«Et maintenant, je n'ai plus à me soucier d'Anthony Calvillo! Je n'ai qu'à penser à rejoindre Ricky Ray! Quand je jouais avec lui, je passais mon temps à lui dire à quel point j'aimerais le plaquer! À l'entraînement, nous n'avions pas le droit de se retrouver à moins de 10 pieds de lui. Maintenant, je pourrai le faire, tout en restant loin de Calvillo, ce que de toute façon, j'ai toujours fait: je n'ai jamais été capable de le rejoindre!»

Il estime également qu'il pourra bien se fondre à la mentalité de gagnant des Alouettes depuis leur retour dans la LCF.

«Je suis un joueur qui veut gagner. Mon désir est d'être le meilleur et pour être le meilleur, vous devez gagner, a dit celui qui a remporté le championnat de l'Arena Football League avec le Soul de Philadelphie, en 2008. Ma motivation est de dominer mes adversaires. C'est là que je trouve l'énergie pour m'entraîner. Ce que je veux, c'est d'être meilleur que celui en face de moi. Je veux vous pousser à bout, je veux vous mener au point où vous abandonnerez. Alors je suis le genre de gars qui va tout laisser sur le terrain.

«Cette saison représente un nouveau départ pour moi. C'est ma neuvième saison professionelle. Parfois, on tombe dans une certaine routine. Cette saison est un nouveau chapitre dans ma carrière. Ce que j'ai fait dans le passé ne compte plus. Les partisans des Alouettes veulent voir ce que je peux leur offrir maintenant et je compte bien ne pas les décevoir.»