Brandon Whitaker se sent d'attaque en vue de la prochaine saison. Le demi offensif des Alouettes compte bien répéter ses performances individuelles de l'an dernier pour aider sa formation à atteindre la finale de la Coupe Grey.

À sa première saison en tant que partant avec la formation montréalaise en 2011, Whitaker a été élu au sein de l'équipe d'étoiles de la LCF, grâce à ses 1381 verges au sol et ses 638 verges par la passe. Ses 1381 verges au sol lui ont permis de terminer au sommet du circuit Cohon - alors que certains observateurs ne voyaient pas en lui le potentiel pour remplacer Avon Cobourne.

Whitaker a d'ailleurs connu une saison que bien peu de demis d'expérience peuvent se targuer d'avoir inscrite à leur palmarès: deuxième pour les touchés (10), deuxième pour les verges combinées (2019), premier pour les verges à partir de la ligne de mêlée (2019) et une place parmi les 25 meilleurs receveurs de passe de la LCF.Éternel perfectionniste, Whitaker ne se satisfait pas de ces statistiques. La saison dernière, les journalistes lui avaient demandé quelle satisfaction il retirait d'avoir atteint les plateaux des 1000 verges au sol et des 500 verges par la passe. À ce moment, le demi de l'Oklahoma avait indiqué avoir des objectifs beaucoup plus élévés.

Quand La Presse Canadienne lui a demandé si ses 1381 verges au sol et les 638 verges obtenues par la voie des airs lui avaient permis d'atteindre ses buts.

«Pas du tout, a-t-il dit sans ambage. J'avais des chiffres beaucoup plus élevés en tête, que j'espère atteindre cette saison.»

Quels sont-ils?

«Ça, vous ne le saurez pas! Quand j'en parle à certains proches, ils me disent: «Tu es fou! Tu n'y arriveras jamais!» Ah ouais? Et bien certains ne me croyaient pas non plus capable d'être le demi partant des Alouettes, et je l'ai fait. Je sais qu'en travaillant d'arrache-pied, il sera possible d'atteindre les objectifs élevés que je me suis fixés.»

Whitaker est retourné chez lui en Oklahoma afin de s'entraîner durant la saison hivernale. Il a travaillé à corriger certains détails qui lui ont nui l'année dernière.

«J'ai tenté de trouver de nouveaux moyens de percer la défensive adverse en plus de travailler sur ma manière de garder le ballon pour éviter les échappés. J'ai aussi étudier le livre de jeux afin de donner plus d'options à Calvillo», a-t-il déclaré.

Mais il souhaite également échapper moins de ballons qui sont lancés vers lui. Il a encore des cauchemars de la passe qu'il a échappée en prolongation de la demi-finale de l'Est, que les Alouettes ont perdue 52-44 aux mains des Tiger-Cats de Hamilton l'an dernier.

«Ce jeu me tourne encore en boucle dans la tête. Je ne veux plus que ça se produise.»Le joueur de 26 ans se réjouit du retour d'Anthony Calvillo au poste de quart-arrière pour une 15e saison consécutive. Il affirme que ce dernier est un véritable meneur pour les Alouettes.

«C'est le meilleur des meilleurs. Il agit aussi comme un entraîneur dans le vestiaire. Je suis très excité à l'idée de pouvoir partager le terrain avec lui de nouveau.»

Si Calvillo est de retour, il en est autrement pour deux autres vétérans qui ont été libérés par l'équipe cet hiver. Les joueurs de ligne défensive Eric Wilson et Anwar Stewart ne seront pas de retour cette saison. Selon Whitaker, il s'agit de deux grosses pertes pour la formation montréalaise.

«La façon dont ils prenaient leur rôle à coeur et leur attitude au travail nous forçait à donner le maximum à chaque entraînement et à toutes les rencontres. Leur présence va nous manquer sur le terrain mais surtout à l'extérieur, Wilson m'a toujours soutenu dans les moments difficiles», a-t-il élaboré.Il est toutefois d'avis que l'équipe sera des plus compétitives sur le terrain, malgré le départ de ces joueurs importants. Les Alouettes tenteront de faire oublier leur élimination hâtive de l'an dernier, s'inclinant en demi-finale de l'Est.

Ce ne sera pas une mince affaire puisque les autres équipes de l'Est ont apporté beaucoup de changements à leur formation. Les Argonauts ont notamment embauché l'ancien coordonnateur offensif des Alouettes Scott Milanovich en tant qu'entraîneur-chef.

«Notre dernière saison a été très décevante. Nous devons travailler sur les choses que nous n'avons pas bien faites pour progresser chaque semaine. Une chose est sûre, c'est que ce sera très difficile contre Hamilton et Toronto. Scott a été mon entraîneur et c'est une véritable bête», a-t-il conclu.