En remportant le match d'hier, Bill Belichick s'est assuré de prendre part à son huitième Super Bowl, dont cinq à titre d'entraîneur-chef. Seul Don Shula peut en dire autant.

«Notre performance n'a pas été parfaite, mais nos joueurs ont tout donné et ont joué avec beaucoup d'émotion. Et lorsqu'une équipe joue de cette façon, de bonnes choses se produisent. On doit lever notre chapeau aux Ravens. Ils forment une très bonne équipe. Ça commence par Steve Bisciotti (le propriétaire), Ozzie Newsome (le DG) et John Harbaugh. C'est une équipe bien construite», a déclaré Belichick.

Harbaugh a rendu la pareille aux Patriots. «Ce fut tout un match, avec une fin décevante et stupéfiante. Félicitations au Patriots. Ils ont joué un très bon match. Ils forment une grande équipe, et depuis longtemps», a dit le pilote des Ravens.

Les Corbeaux se sont portés à la défense de leur botteur Billy Cundiff, qui a raté un placement qui aurait créé l'égalité avec 15 secondes à disputer au quatrième quart. «Un placement ne nous garantissait pas la victoire, ça nous permettait d'aller en prolongation. Qui sait ce qui serait alors survenu? Lorsqu'on obtient une occasion d'inscrire un touché comme ce fut le cas, il faut la saisir», a observé Joe Flacco, qui ne croit pas que son rendement d'hier était inhabituel.

«Regardez mes matchs, vous allez voir que je joue presque toujours de cette façon. Si vous croyez que j'ai mieux joué aujourd'hui que normalement, je pense que vous vous trompez. Puis ça m'est égal», a dit le quart-arrière.

Pendant que les Ravens faisaient le bilan de leur saison, les Patriots étaient sur un nuage - particulièrement les plus jeunes, qui n'avaient toujours pas goûté aux joies d'un championnat de conférence. C'est le cas de Rob Gronkowski.

«Nos émotions sont très fortes. C'est incroyable! C'est seulement ma deuxième saison dans la ligue... Je joue dans une grande équipe, et je dois apprécier le moment présent. J'ai l'impression que ce n'est même pas vrai! J'ai regardé les Patriots jouer au Super Bowl lorsque je grandissais, et là, je fais partie de l'aventure? C'est une sensation irréelle, et on ne doit rien tenir pour acquis», a dit l'ailier rapproché.

Gronkowski a subi ce qui semblait être une blessure sérieuse à une cheville lorsqu'il a été plaqué par Bernard Pollard - le même joueur qui a blessé Tom Brady, en 2008... Celui que l'on surnomme «Gronk» est toutefois revenu au jeu, au grand soulagement des Pats et de la foule au Gillette Stadium.

La défaite sera difficile à avaler pour les Ravens, qui cognent à la porte du Super Bowl depuis plusieurs années déjà. Mais parole de Ray Lewis, ils rebondiront une fois de plus, l'an prochain.

«Il y a toujours un gagnant et un perdant, et on doit accepter la défaite comme des grands garçons. On doit continuer d'avancer et de bâtir, en se souvenant de comment on se sent à l'heure actuelle. Parce que lorsqu'on arrivera enfin au sommet, on l'appréciera encore plus.»