Mike Tomlin aurait fait la même chose.

Probablement.

L'entraîneur-chef des Steelers de Pittsburgh a déclaré lundi qu'il présenterait la même défensive contre le quart des Broncos de Denver Tim Tebow s'il en avait l'opportunité, en dépit du fait que Tebow ait littéralement soufflé la défensive des ex-champions en titre de l'Association américaine avec une passe de touché de 80 verges sur le premier jeu de la prolongation, en route vers une étonnante victoire de 29-23 des Broncos.

«De toute évidence, ils ont fait de beaux jeux à nos dépens et la sagesse nous commande d'analyser le résultat, mais en réalité les options sur la façon de les attaquer sont plutôt limitées», a expliqué Tomlin.

Les Steelers ont renforci la ligne de mêlée et défié Tebow de battre la meilleure défensive de la ligue avec son bras, parfois erratique. Tebow a obtempéré en récoltant 316 verges de gains et en réalisant deux longues passes de touché, dont une puissante que Demaryius Thomas a transformé en plus courte prolongation de l'histoire des éliminatoires de la NFL.

«Ils ont réalisé un beau jeu», a reconnu Tomlin.

Le genre qui a expédié les Steelers en vacances beaucoup plus tôt que ce qu'ils espéraient.

Un an après avoir laissé filer de justesse le titre au Super Bowl, les Steelers ont affiché un dossier de 12-5 en dépit des blessures affectant la majorité des positions sur le terrain. Même si les Steelers avaient vaincu les Broncos à Denver, on ignore combien de joueurs encore en santé auraient pu affronter les Patriots à la Nouvelle-Angleterre, samedi soir.

Le plaqueur à gauche Max Starks et le plaqueur-centre Casey Hampton ont subi des blessures qui pourraient nécessiter des opérations. L'ailier défensif Brett Keisel a encore une fois éprouvé des problèmes avec son aine, tandis que le secondeur LaMarr Woodley est encore ennuyé par une élongation à l'ischio-jambiers droit, deux mois après s'être blessé.

Ces blessures excluent l'élongation à la cheville droite du quart Ben Roethlisberger, l'élongation au mollet droit du demi de sûreté étoile Troy Polamalu ainsi que la contusion à l'épaule gauche du centre Doug Legursky.

Les Steelers n'étaient pas à 100 pour cent dimanche. Et, de nouveau, ils ne l'ont pas vraiment été tout au long de la campagne. Dès leur humiliante défaite de 35-7 contre les Ravens de Baltimore en lever de rideau de la saison, les Steelers ont dû offrir du football de rattrapage.

«On dirait qu'on a dû s'échiner (davantage) cette saison pour conserver notre rythme», a commenté le demi de sûreté Ryan Clark, qui n'a pas joué à Denver en raison d'une maladie rare qui affecte les cellules sanguines lorsqu'il fait un effort physique en altitude. «En me retournant sur les lignes de côté, j'ai vu Keisel, là, avec son manteau sur le dos, j'ai vu Hampton, là, avec son manteau, bref ça fait beaucoup d'obstacles à surmonter.»

Néanmoins, les Steelers y sont presque parvenus avec Roethlisberger. Même s'il jouait pratiquement sur une seule jambe, Roethlisberger a comblé un écart de 14 points en effectuant, notamment, une spectaculaire passe de touché de 31 verges à Jerricho Cotchery alors qu'il restait 3:48 à faire au match.

Les Steelers ont obtenu une dernière chance de l'emporter en temps réglementaire, s'approchant dangereusement de la distance minimale pour tenter un placement - avant de devoir reculer.

Et ainsi, les nouveaux règlements en prolongation en éliminatoires adoptés par la ligue ont pu être exploités pour la première fois, et auraient pu permettre aux Steelers d'obtenir au moins une chance de répliquer aux Broncos - mais seulement si ceux-ci avaient effectué un placement après avoir remporté le tirage au sort et obtenu le ballon. Ça ne s'est jamais produit puisque Thomas s'est faufilé derrière le demi de coin Ike Taylor avant de battre de vitesse Taylor et le demi de sûreté substitut Ryan Mundy jusque dans la zone des buts.

Et dès ce moment, les Steelers voyaient leurs espoirs d'atteindre un neuvième Super Bowl s'évanouir.