La saison parfaite des Packers de Green Bay a pris fin brusquement dimanche contre les Chiefs de Kansas City, qui se sont unis derrière l'entraîneur-chef par intérim Romeo Crennel et leur nouveau quart-arrière Kyle Orton pour remporter une étonnante victoire de 19-14.

«J'ai toujours considéré la saison parfaite comme le glaçage sur le gâteau, a déclaré l'entraîneur-chef des Packers Mike McCarthy. Le but est de s'assurer de l'avantage du terrain et de remporter le Super Bowl. C'est ce dont nous parlons.

«Nous avons été assez chanceux pour nous placer dans une position de réussir une saison parfaite, a-t-il poursuivi. Mais nous avons encore des objectifs à atteindre, en commençant par l'avantage du terrain.»

Orton a complété la rencontre - sa première avec les Chiefs (6-8) - avec 23 passes en 31 tentatives pour des gains de 299 verges. Les Chiefs, qui ont congédié l'entraîneur Todd Haley lundi dernier après que l'équipe eut encaissé une cinquième défaite en six matchs, ont aussi mis un terme à la série de 19 victoires des Packers - si on remonte à l'an dernier.

Les Chiefs, appuyés par une performance irréprochable de leur défensive, quatre placements du botteur Ryan Succop et une courte course pour le touché de Jackie Battle avec 4:53 à écouler au match, ont infligé une première défaite aux Packers (13-1) depuis celle du 19 décembre 2010, contre les Patriots à la Nouvelle-Angleterre - une journée exactement avant la marque d'un an.

«Tout le monde croyait que les Packers allaient gagner, mais nos gars dans le vestiaire, ce sont des joueurs de football, a déclaré Crennel. Ils ont décidé de ne pas se laisser abattre, ils n'avaient pas l'intention d'abandonner et ils ont joué un match incroyable.»

Les Packers, qui évoluaient sans les services de l'ailier espacé Greg Jennings et de leur porteur de ballon étoile James Starks, n'ont donc pu s'assurer de l'avantage du terrain durant les éliminatoires.

«Ils avaient un bon plan de match, a admis le quart des Packers Aaron Rodgers. On doit leur donner crédit.»

Ils pourront néanmoins se reprendre contre les Lions de Detroit et les Bears de Chicago, sans toutefois devoir composer avec la pression générée par la possibilité de devenir la deuxième équipe de l'histoire de la NFL à remporter le Super Bowl après avoir connu une saison parfaite. Leur séquence de 19 victoires était la deuxième seulement derrière celle de 21 matchs des Patriots de la Nouvelle-Angleterre en 2003-04.

Rodgers a été 17-en-35 pour des gains de 235 verges et un touché. Il a aussi marqué un touché en complétant une course de huit verges jusque dans la zone payante avec 2:12 à écouler au match.

Les Packers ont cependant été incapables de recouvrer le botté court, et les Chiefs se sont adjugés la victoire en obtenant quelques premiers jeux tandis que les dernières secondes s'égrenaient au tableau indicateur.

Les champions en titre du Super Bowl avaient commencé la rencontre avec une moyenne de 36 points marqués par match, mais ont été limités à leur plus bas total depuis qu'ils ont vaincu les Bears de Chicago 10-3 lors de la 17e semaine d'activités, la saison dernière.

À l'époque, les Packers avaient besoin de cette victoire pour s'assurer de participer aux éliminatoires, et avaient alors bâti leur momentum en route vers leur victoire au Super Bowl contre les Steelers de Pittsburgh.

Le momentum qui avait été obtenu à cette époque en battant les Bears s'est cependant évaporé de la manière la plus improbable, dimanche après-midi.