Aaron Rodgers a orchestré une progression magistrale durant la dernière minute de jeu qui a mis la table pour le placement victorieux de 31 verges de Mason Crosby et les Packers de Green Bay sont demeurés invaincus en battant les Giants de New York 38-35, dimanche soir.

Rodgers a complété trois passes de plus de 18 verges lors de cette progression au cours des 58 dernières secondes de jeu et les champions en titre du Super Bowl ont savouré leur 18e victoire de suite. Les Packers (12-0) ont aussi infligé un quatrième revers consécutif aux Giants (6-6).

«Ce sont ces matchs qui sont les plus amusants», a commenté Rodgers.

«On a remporté quelques matchs par quelques points seulement, a rappelé Rodgers. On a le ballon au 20, moins d'une minute à faire, et on le transporte jusque dans leur zone pour un petit botté de précision, c'est très valorisant, a-t-il poursuivi. C'est probablement notre match (le plus valorisant).»

Les Packers ont par ailleurs appris une excellente nouvelle quelques instants avant leur match, puisque la défaite des Falcons d'Atlanta, survenue plus tôt en après-midi dimanche, leur a assuré leur laissez-passer pour les éliminatoires.

La défaite des Lions de Detroit, en soirée contre les Saints de La Nouvelle-Orléans, a aussi assuré les Packers du championnat de la section Nord de la Nationale.

Les Giants, qui ont été humiliés par les Saints lundi soir dernier, ont égalé la marque grâce à une passe de touché de deux verges d'Eli Manning et une transformation de deux points de D.J. Ware avec un peu plus d'une minute à faire.

Cependant, Rodgers, qui a lancé quatre passes de touché, ne voulait pas disputer une prolongation après un touché de sûreté sur le botté d'envoi suivant.

Il a d'abord complété une passe à Jermichael Finley tout juste au-dessus des mains tendues du secondeur recrue Jacquian Williams et l'ailier inséré a parcouru 24 verges le long des lignes du côté droit jusqu'au 44.

«Je pensais que je l'avais. Je pensais que je l'avais, a commenté Williams après le match. Comme je l'ai dit, c'était une belle passe et un bel attrapé. Il a réussi quelques belles passes.»

Il a ensuite décoché une passe de 24 verges à Jordy Nelson du côté gauche qui a permis aux Packers d'atteindre le 29 des Giants, et Greg Jennings a capté une passe de 18 verges qui leur a permis d'atteindre le 12 en territoire ennemi.

Les Packers ont ensuite appelé un temps d'arrêt alors qu'il restait trois secondes à faire au match, puis Crosby a réalisé le placement victorieux.

«Ce fut toute une progression, a mentionné Jennings. On n'avait pas connu de telle progression depuis un bon bout de temps. C'était très calme dans le caucus, à vrai dire. On pouvait voir que tout le monde était concentré. C'était bien de voir ce qu'on peut accomplir en fin de match comme ça.»

Du côté des Giants, tout a été pitoyable. Les Cowboys de Dallas se sont aussi inclinés, permettant aux Giants de demeurer à un match des Cowboys avec quatre parties à disputer. Ces deux équipes s'affronteront deux fois durant cette séquence.

Rodgers, qui a été harcelé par le front défensif des Giants et qui a été victime de trois sacs du quart, a complété 28 de ses 36 tentatives de passe pour des gains de 369 verges. Il a lancé des passes de touché de sept et 13 verges à Donald Driver, de 20 verges à Jennings et de 12 à Finley.

Le secondeur des Packers Clay Matthews a aussi retourné une interception sur 38 verges pour le majeur au deuxième quart.

«On a une fiche de 12-0 et on est concentré là-dessus, a dit Matthews. On parle de ça depuis qu'on a une fiche de 7-0 ou 8-0. En conséquence, on tentera de poursuivre dans la même veine.»

Manning a bouclé la rencontre avec 23 passes en 40 opportunités pour des gains de 347 verges. Il a complété une passe de touché de 67 verges à Travis Beckum, ainsi que deux autres de quatre et deux verges à Nicks.

«On est soulagé de savoir qu'on est encore dans la course, a confié Manning. Si on fait notre travail et qu'on gagne nos matchs, nous serons en éliminatoires. Nous sommes déjà en mode éliminatoires.»

Brandon Jacobs a franchi la verge le séparant de la zone des buts après que Rodgers eut commis une rare interception, et Lawrence Tynes a réalisé deux placements - dont un de 50 verges - au quatrième quart pour permettre aux Giants de s'approcher à 28-27.

Les Packers ont donc poursuivi leur route vers la première saison parfaite depuis celle des Dolphins de Miami en 1972.

Et ce n'est pas surprenant que les Giants se soient avérés des adversaires coriaces. Les Giants avaient mis un terme après 11 matchs à la saison parfaite des Broncos de Denver en 1998 et ils avaient battu les Patriots de la Nouvelle-Angleterre au Super Bowl en février 2008, tandis que Tom Brady et ses coéquipiers n'étaient qu'à une seule victoire de la perfection.