Les deux côtés l'ont maintenant confirmé: la rumeur quant à l'existence d'un froid entre Étienne Boulay et les Alouettes était fabriquée de toutes pièces. La relation entre le maraudeur et l'équipe a toujours été très bonne.

Boulay a remis les pendules à l'heure, mardi. La décision de rester à l'écart de l'équipe au cours des dernières semaines a été prise conjointement par lui et les Alouettes.

«Je pensais pouvoir revenir au jeu, il y a quelques semaines, mais l'équipe estimait que ce n'était pas sage. Mon retour aurait provoqué une petite tempête dans les médias, et aurait pu nuire à la concentration de l'équipe. Surtout, il aurait été risqué pour moi de revenir au jeu à ce moment. J'aurais pu mettre ma santé et ma carrière en péril», a expliqué Boulay.

On connait le danger qui guette les athlètes qui subissent une commotion cérébrale. Et celle dont a été victime le joueur de 28 ans, le 24 juillet dernier, était majeure.

«J'avais de gros symptômes physiques, mais psychologiques, aussi. Je suis normalement Monsieur positif, mais là, la moindre petite chose me contrariait. Je devais prendre une pause. C'est d'ailleurs pourquoi je suis parti dans le bois pendant quelques semaines, en octobre. Je n'ai même pas apporté mon cellulaire, je devais me ressourcer», a raconté Boulay.

Au cours des dernières semaines, certains médias ont soutenu que les Alouettes avaient demandé à Boulay de rester chez lui parce que sa relation avec Marc Trestman était tendue - même si l'entraîneur-chef l'a toujours nié.

«J'ai été dépassé de voir ce qui s'est écrit et dit à mon sujet au cours des dernières semaines. Je n'ai jamais eu de problème avec Marc ou personne d'autre dans l'équipe. J'ai toujours été un bon gars d'équipe, et je mentirais si je disais que ça ne m'a pas blessé de lire ces choses. C'est dommage que des gens partent des rumeurs de cette façon.»

Lorsque La Presse a discuté de la situation de Boulay avec Trestman et Jim Popp, les deux hommes ont toujours été catégoriques: ils aiment Boulay et le veulent dans l'équipe. La seule préoccupation qu'ils avaient dans son cas, c'était sa santé.

Boulay admet cependant qu'il aurait pu faire des choses différemment. Il croit que certaines de ses activités à l'extérieur du football ont parfois pris trop de place.

«Je me suis brûlé en faisant trop de choses. Je suis très impliqué dans plusieurs bonnes causes, mais à un certain moment, il faut savoir dire non. J'ai remis mes priorités à la bonne place.»

Ces priorités sont dans l'ordre sa famille et le football. Boulay et sa conjointe, Zoey, sont les parents du petit Lucas, né au mois d'août. «Ce n'est pas l'idéal lorsque le papa est là à 50%. Ça va beaucoup mieux maintenant.»

Le contrat actuel de Boulay viendra à échéance en février, mais il est confiant de conclure une nouvelle entente avec les Alouettes. «Je veux rester ici, et l'équipe m'a dit que c'était réciproque. Je pense que ce n'est qu'une formalité. Je sais que je devrai lutter pour un poste de partant, mais je serai prêt. Je n'ai jamais été aussi motivé, et je serai dans la meilleure forme physique de ma vie au camp», a-t-il promis.