Les amateurs de football offensif ont été servis à souhait, dimanche, au Stade olympique. Les Tiger-Cats de Hamilton ont éliminé les Alouettes en prolongation, 52-44, dans un match enlevant au possible.

L'étoile de la rencontre? Anthony Calvillo, sans l'ombre d'un doute. Le général des Alouettes a permis aux siens de talonner les Tiger-Cats pendant tout l'après-midi, alors que la tertiaire montréalaise était complètement surclassée. Amputée d'une demi-douzaine de joueurs réguliers, la défense des Oiseaux a été incapable de ralentir les Tiger-Cats.

> Le sommaire du match

Calvillo a été étincelant. L'accumulation de blessures a fini par rattraper la défense des Alouettes. Donnons toutefois aux Tiger-Cats le mérite qui leur revient. L'équipe de Marcel Bellefeuille aurait pu s'effondrer à plusieurs reprises, dimanche. Mais elle a réussi assez de jeux-clés pour obtenir sa place en finale de la division Est, qu'elle disputera aux Blue Bombers, dimanche prochain à Winnipeg.

«Ils ne se sont pas assis sur leur avance. Ils ont pris des risques et ont joué du football agressif. Ils ont réussi plusieurs jeux importants, et on doit leur donner tout le mérite», a déclaré Marc Trestman.

Lorsque Avon Cobourne a marqué un touché de 46 verges pour donner les devants, 44-37, aux Tiger-Cats avec moins de trois minutes à faire au quatrième quart, on a cru que la saison des Als venait de se terminer. Or, pour ce qui semblait être la 10e fois du match, Calvillo a créé l'égalité en complétant une passe de touché de 44 verges à S.J. Green.

Les visiteurs ont obtenu l'occasion de terminer le match sur le dernier jeu du quatrième quart, mais le botteur Jason Medlock a raté un botté de précision de 53 verges.

Les Tiger-Cats ont fait fi de cette gaffe, et ont marqué dès leur première possession de la prolongation, un touché d'une verge du quart réserviste Quinton Porter. Après avoir réussi leur transformation de deux points, les Ti-Cats ont fermé les livres en mettant Calvillo et l'attaque des Oiseaux en échec.

«Le signe d'une grande équipe, c'est lorsqu'elle parvient à se relever d'une situation comme celle-là, contre ce qui est supposément la meilleure équipe de la ligue», a commenté Cobourne au sujet de la fin du quatrième quart et de la prolongation.

Même s'il a offert l'une des meilleures performances en séries de sa carrière (5 receveurs différents ont récolté au moins 80 verges), Calvillo était visiblement abattu dans le vestiaire des siens. Plutôt que de penser à toutes les superbes passes qu'il a lancées, le quart-arrière songeait à l'une de celles qu'il a ratées.

«Le jeu dont je me souviens le plus, c'est une passe à Brian Bratton que j'ai ratée. Il aurait marqué un touché facile, mais ma passe était trop courte. Ce jeu aurait pu faire la différence», a-t-il noté.

«Que je joue comme un pied ou que je dispute un excellent match, la défaite fait toujours mal. Tous les joueurs dans ce vestiaire ressentent la douleur que la saison soit terminée. Je ne suis pas satisfait parce que j'ai disputé un bon match», a exprimé Calvillo, les yeux humides.

La sempiternelle question: Calvillo sera-t-il de retour en 2012? Comme il le fait depuis plusieurs années déjà, le quart-arrière se donnera le temps nécessaire afin de mûrir sa réflexion.

«C'est sa décision, mais je pense qu'il a démontré aujourd'hui qu'il pouvait encore performer à un très haut niveau», a observé Trestman, qui lui, compte être de retour la saison prochaine.

Il ne fait aucun doute qu'on s'approche de la fin d'une époque chez les Alouettes. Après les retraites de Bryan Chiu et Ben Cahoon, celle des Calvillo, Scott Flory, et Anwar Stewart suivront dans un avenir pas si lointain.

Cela dit, il serait injuste de porter un jugement trop sévère sur une équipe qui a perdu plusieurs joueurs importants au cours des derniers mois. «On a toujours été en position de viser un championnat depuis que je fais partie de cette équipe, et je ne crois pas que ça va changer parce qu'on a perdu en première ronde», a résumé Calvillo.