Quand la NFL sera de retour au Wembley Stadium de Londres pour sa cinquième rencontre annuelle en sol anglais, dimanche, il y aura un bien plus grand enjeu pour les deux clubs impliqués, mais ils ne se disputeront pas la victoire devant une salle comble cette fois-ci.

Les Buccaneers de Tampa Bay affronteront les Bears de Chicago, deux équipes qui sont dans la course pour participer aux séries et qui viennent de récolter une importante victoire. Ils espèrent se donner un élan, une constance qui leur a fait défaut jusqu'ici cette saison.

Les Bears ont une fiche de 3-3 et sont troisièmes dans la section Nord de la Nationale; les Bucs, 4-2, sont au sommet de la section Sud dans cette association.

«C'est un gros match pour nous. Nous avons la chance de porter notre fiche à 4-3 et nous devons toujours être meilleurs que la semaine précédente», a dit l'entraîneur-chef des Bears Lovie Smith, dont l'équipe a vaincu les Vikings du Minnesota 39-10 la semaine passée.

C'est aussi un gros match pour la NFL, alors que la ligue tente toujours de mousser sa popularité outre-Atlantique. Mais malgré la qualité des équipes impliquées, c'est la première fois en cinq ans que la rencontre ne sera pas présentée à guichets fermés.

Le directeur général de la NFL au Royaume-Uni, Alistair Kirkwood, a indiqué à Associated Press qu'il s'attend à une foule d'environ 75 000 spectateurs, alors que Wembley Stadium peut en accueillir 82 000.

«Dans les circonstances, c'est très bon, a-t-il dit. À mi-chemin entre 70 et 80, c'est une performance correcte.»

Il met la faute sur le lock-out dans la NFL, qui a fait en sorte que le match n'a été confirmé qu'à la fin de l'été, retardant la mise en vente des billets. Habituellement, le match est confirmé tôt dans l'année, ce qui donne plusieurs mois aux organisateurs pour créer un engouement et vendre des billets. Il note cependant une augmentation des cotes d'écoute pour les matchs de la NFL en Grande-Bretagne de l'ordre de 15 à 20%.

La semaine dernière, les propriétaires de la NFL se sont entendus pour poursuivre la tenue de matchs de saison régulière à Londres jusqu'en 2016 et prévoient même en jouer deux par saison.

La ligue envisage toujours la possibilité d'installer une franchise dans la capitale anglaise dans l'avenir.

Les Bucs, qui sont détenus par la famille Glazer, tout comme Manchester United, sont la première équipe à disputer une deuxième rencontre à Londres. L'entraîneur-chef, Raheem Morris, espère toutefois faire meilleure impression cette fois-ci: en 2009, ses ouailles s'étaient inclinés 35-7 devant les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

«Je ne me souviens même pas de ce qui s'est passé la dernière fois que nous étions ici, a dit Morris. Cette fois, espérons que nous aurons un meilleur vol de retour.»

Pour les Bears, il s'agit d'une première visite à Londres depuis l'American Bowl, un match préparatoire présenté en 1986.

Les Bucs viennent de signer une victoire de 26-20 aux dépens des Saints de La Nouvelle-Orléans qui leur a permis de rejoindre le club de la Louisiane à égalité au premier rang. Cette victoire est toutefois survenue après une spectaculaire raclée de 48-3 subie aux mains des 49ers de San Francisco.

«On ne veut assurément pas faire une pas en arrière, on veut faire deux pas devant, a dit le plaqueur des Bucs Donald Penn. La clé, c'est de garder la même intensité. On ne peut pas connaître un bon match puis venir ici et offrir une mauvaise performance. Ce sera le plus important, tenter de trouver de la constance.»

Les deux équipes ont adopté des approches différentes en vue de ce match. Tampa Bay, qui agira comme équipe hôtesse, a décidé d'arriver lundi et a passé la semaine à s'habituer au décalage horaire et au climat. Les Bears ont plutôt opté pour une préparation à Chicago avant de s'envoler pour Londres vendredi.

Traditionnellement, l'équipe qui passe le plus de temps à Londres a connu plus de succès, mais Jay Cutler, le quart des Bears, ne croit pas que cette tendance sera maintenue.

«Nous sommes dans le même bateau. Les deux clubs doivent se farcir un long voyage en avion et être prêts pour disputer une rencontre dans une atmosphère différente. L'équipe qui se préparera le mieux et qui exécutera le mieux l'emportera.»