Seul un défilé des vainqueurs du Super Bowl pouvait jeter de l'ombre au traditionnel Mardi gras de la Nouvelle-Orléans.

Des dizaines de milliers de fans des Saints se sont bousculés mardi pour assister au défilé des joueurs, entraîneurs et propriétaire de l'équipe, Tom Benson, tous perchés sur les chars du carnaval au centre-ville, deux jours après leur toute première victoire du championnat de la NFL.

Les joueurs, qui avaient enfilé leur équipement aux couleurs de l'équipe plutôt que les masques et costumes typiques du Mardi gras, ont fait irruption dans la foule hurlante pour signer des autographes.

L'entraîneur-chef Sean Payton répandait des baisers soufflés en tenant le trophée Lombardi au-dessus de sa tête.

«C'est plus fou que le Mardi gras. Je n'ai jamais vu autant de gens dehors comme ça. C'est magnifique», s'est exclamé Frank V. Smith, un résidant de la Nouvelle-Orléans âgé de 55 ans.

Le défilé, tenu une semaine avant le carnaval qui fait la réputation de la ville, a commencé au Superdome pour célébrer la victoire 31-17 contre les Colts d'Indianapolis.

Des confettis noirs, blancs et dorés flottaient autour de la foule, alors qu'un homme vêtu d'une veste de l'équipe tenait une banderole sur laquelle on pouvait lire «Joyeux Lombardi gras!».

«Je lève mon verre à vous tous», a lancé le quart Drew Brees.

«On vous aime et nous avons remporté le championnat pour vous», a-t-il crié.

Pour Shannon Cobb, une fan de 28 ans, le défilé est une fête avec un objectif précis.

«Tout le monde est là pour une raison, pour leur amour de la ville et des Saints, et pour leur montrer combien on apprécie ce qu'ils ont fait pour nous», a-t-elle conclu.

Plusieurs fans sont reconnaissant envers l'équipe, non seulement pour sa performance sur le terrain, mais aussi pour être parvenue à unir la ville, qui a dû faire face à des tensions raciales et s'est acharnée à se rebâtir dans la foulée de l'ouragan Katrina, qui a submergé 85 pour cent de la ville en août 2005.

«Après l'ouragan, les gens étaient plus enthousiastes à revenir quand ils ont réalisé que les Saints revenaient eux aussi», a fait valoir Scott Catalanotto, un passant accompagné de son fils de sept ans.