Les Colts d'Indianapolis n'ont cessé de répéter que la saison parfaite n'était pas quelque chose d'important. Ils étaient sérieux.

L'entraîneur Jim Caldwell a retiré Peyton Manning du match, ainsi qu'une poignée de partants, au troisième quart, et les Jets de New York ont saisi cette chance pour effacer un déficit et l'emporter 29-15, dimanche.

Cette défaite a mis un terme à la séquence record de 23 victoires des Colts en saison régulière.

Avec Manning sur les lignes de côté, casque sur la tête aux côtés de son coordinateur offensif, les Colts (14-1) ont perdu pour la première fois depuis le 27 octobre 2008, mettant fin à une série de 13 victoires à domicile, un record d'équipe.

«Tant que tous les joueurs ici ne sont pas des entraîneurs, il faut suivre les ordres, et vous les suivez de tout votre coeur», a dit Manning.

Les Jets (8-7) ont pris le contrôle de leur destinée pour le reste de la saison. Ils pourraient maintenant participer aux éliminatoires pour la première fois depuis 2006 s'ils battent les champions de la section Nord de l'Américaine dimanche prochain, les Bengals de Cincinnati.

Caldwell a retiré plusieurs de ses meilleurs joueurs après qu'ils eurent pris une avance de 15-10 avec 5:36 à faire au troisième quart, se concentrant plutôt sur le Super Bowl que sur la saison parfaite.

Les Dolphins de Miami de 1972 demeurent donc la seule équipe à avoir conclu une saison complète sans avoir subi la défaite.

«Les Colts ont acquis le droit de faire ce qu'ils veulent, a déclaré l'entraîneur des Jets, Rex Ryan. Ils sont toute une équipe de football. Peu importe qui allait endosser un uniforme des Colts, c'était contre ces gars-là que nous allions jouer.»

Mais pour les amateurs présents au Lucas Oil Stadium, qui voulaient voir leurs joueurs s'envoler vers Buffalo avec une chance d'égaler la saison parfaite des Patriots de la Nouvelle-Angleterre de 2007, ça semblait important.

Lorsque les partants ont été laissés de côté pour une deuxième possession, les partisans se sont mis à conspuer.

Les huées se sont amplifiées à chaque jeu, atteignant un sommet lorsque le remplaçant de Manning, Curtis Painter, a été frappé par Calvin Pace alors qu'il s'apprêtait à lancer le ballon et qu'il l'a perdu. L'ailier défensif des Jets Marques Douglas est tombé dessus et a roulé dans la zone des buts pour donner les devants aux siens avec un touché de sûreté de deux points avec 1:29 à jouer au troisième quart.

«C'est une situation malheureuse, il m'a frappé juste au bon moment pour me faire perdre le ballon», a indiqué Painter, ajoutant que les huées ne l'avaient pas dérangé.

Avec Manning, Reggie Wayne, Dallas Clark et Joseph Addai sur les lignes de côté, c'était tout ce dont les Jets avaient besoin pour s'emparer de la victoire.

Les New-Yorkais ont scellé leur victoire avec un touché sur une course d'une verge de Thomas Jones et un placement de 43 verges de Jay Feely au dernier quart.

«Je suis déçu, a admis Manning. Je pense que nous avons obtenu quelques chances de faire mieux. Le revirement et le retour de botté, ce sont des jeux que nous n'avons pas donnés cette année et lorsque tu le fais, c'est difficile de l'emporter. Nous avons donc quelques ajustements à apporter et ce sera le plan à partir de demain.»

Manning faisait référence au début de la deuxième demie, lorsque Brad Smith a marqué sur un retour de botté de 106 verges pour donner une avance de 10-9 aux Jets dès la première minute.