Le quart-arrière des Alouettes de Montréal Anthony Calvillo disait se sentir bien, mais la glace fixée à sa jambe blessée suggérait que ce n'était pas le cas.

Le vétéran a été forcé de quitter au troisième quart de la victoire de 41-38 des siens face aux Tiger-Cats de Hamilton, dimanche, en raison de cette blessure à la jambe.

Bien que l'entraîneur-chef, Marc Trestman, eut déclaré mardi qu'il était confiant de voir Calvillo amorcer le match de samedi face aux Blue Bombers, à Winnipeg, le numéro 13 des Alouettes veut tester sa jambe à l'entraînement cette semaine et voir si elle tiendra le coup.

«Ça guérit beaucoup plus vite que je pensais, a indiqué Calvillo. C'est encore douloureux, mais présentement, je suis ravi de la progression. Tout est encore possible, mais mon état s'est assurément amélioré depuis hier et pour moi, c'est bon signe.»

L'athlète de 37 ans sait ce qu'il doit faire à l'entraînement.

«Premièrement, m'assurer que je peux courir et deuxièmement, que je peux prendre appui et lancer comme je le veux, a-t-il expliqué. Si je ne peux pas faire ces deux choses, ça ne vaut pas la peine de risquer d'aggraver cette blessure.

«Je n'ai pas encore parlé aux entraîneurs et aux soigneurs au sujet de leurs intentions, mais je sais que je si je me sens bien, je veux jouer. Ce sera alors à nous tous de s'asseoir et de décider ce qui est le mieux pour nous.»

Avec trois matchs à faire et la première place dans la section Est assurée en vertu de leur dossier de 13-2, les Alouettes peuvent se permettre de reposer Calvillo. L'état de santé du meilleur passeur de la LCF est aussi d'un grand intérêt pour les Blue Bombers, qui sont à égalité avec les Tiger-Cats à 6-9 et qui disputent leurs deux prochains matchs contre les Alouettes.

Si Calvillo ne peut amorcer cette rencontre, au moins Trestman sait qu'il pourra compter sur un second capable de faire le boulot en Adrian McPherson.

Quand McPherson est entré dans le match, il a complété neuf de ses dix passes, menant à deux placements et un touché. Plus tôt dans la rencontre, il avait également complété une passe de touché de deux verges à Mike Giffin.

Le quart de 26 ans, à sa deuxième saison avec les Alouettes, semblait calme et confiant. Il a lancé des passes précises et de qualité, ne s'est pas empressé de courir avec le ballon à tous les deux jeux comme le font la plupart des substituts et, peut-être le plus important, n'a pas lancé d'interception.

«Il a vraiment bien joué, a noté Trestman. Il a dû jouer pour gagner le match, ce qui est vraiment différent de ce qu'il est habitué de vivre.

«Nous avons appelé les jeux comme si c'était Anthony qui était dans le match et il s'est très bien comporté. Il a protégé le ballon dans la poche protectrice et les décisions qu'il a prises dans cette zone étaient bonnes. Il a fait quelques jeux hors de cette poche et il a terminé en force.»

«J'ai été surpris, mais j'étais prêt à relever le défi, a indiqué le quart de 6 pieds 3 pouces. C'était une chance de montrer aux entraîneurs ce que je peux faire et de tenter de gagner leur confiance ainsi que celle des joueurs en dehors des entraînements.

«J'étais assez confortable dès le départ, puisque les entraîneurs m'ont commandé des jeux courts pour me mettre dans le rythme. Il s'agissait pour moi de rejoindre les receveurs et de les laisser faire le jeu.»

Après avoir évolué à Florida State University, le natif de Bradenton, en Floride, a joué quatre saisons dans l'Arena Football League, avant de signer un contrat en tant que joueur autonome avec les Alouettes en mai 2008. Troisième quart des Alouettes l'an dernier, il a tout de même pris quelques remises lors de situations de troisièmes jeux très courts.

Selon l'état de la jambe de Calvillo au cours des prochaines semaines, il pourrait même effectuer son premier départ dans la LCF.

«Ce seraient de grandes chaussures à chausser. Anthony le fait depuis si longtemps, a-t-il indiqué. Je voulais juste montrer à mes entraîneurs et mes coéquipiers que quand je me pointerai sur le terrain, je ne tenterai pas d'en faire trop et ne donnerai pas le ballon à l'autre équipe.»