Il est à égalité avec Joffrey Reynolds au premier rang de la ligue, avec sept touchés, et il occupe le deuxième pour les verges au sol (485), à une seule de Fred Reid. N'empêche, Avon Cobourne est loin d'être satisfait de son jeu.

«Je pense que je dois mieux jouer. Lorsqu'on a utilisé notre jeu au sol tôt dans le match, je n'ai pas toujours bien lu le jeu qui se dessinait devant moi. Je dois être plus patient», a dit le demi à l'attaque, dont la moyenne de verges par course est significativement plus basse qu'en 2008 (5,1 par rapport 6,6).

 

Quantifier la contribution de Cobourne en ne regardant que les verges ne tient cependant pas compte de toutes les données. S'il est contre toute attente devenu le porteur de ballon régulier de Marc Trestman l'année dernière, c'est en grande partie parce qu'il est si solide dans le jeu de passe. «Avon en exige beaucoup de lui-même. J'estime qu'il joue extrêmement bien depuis le début de la saison, a dit Trestman cette semaine. Il est très discipliné dans ses courses et, comme je l'ai souvent dit, je crois que son jeu en protection n'a pas d'égal dans cette ligue. Il est très physique et c'est lui qui dicte le rythme de notre attaque.»

Cobourne a aussi démontré en début de semaine qu'il n'hésiterait pas à se porter à la défense d'un coéquipier. Lorsque Diamond Ferri a frappé un peu trop solidement au goût de certains le demi inséré Danny Desriveaux, pendant l'entraînement de lundi, Cobourne s'en est pris au secondeur. Une mêlée a suivi, comme on en voit régulièrement au football. Cobourne et Ferri ont d'ailleurs vite tourné la page sur l'incident.

«C'est le football, rien de plus. Je me suis excusé. Les secondeurs sont des joueurs robustes et il en est un. Je considérais que ce n'était pas nécessaire (le plaqué), mais il apporte un élément de robustesse à notre équipe et il ne doit pas changer la façon dont il joue. On a besoin de ça», a commenté Cobourne.

«Le football est un sport physique, et parfois ça nous pousse à réagir impulsivement. Or on procède comme on le ferait avec un jeu. Si quelque chose ne fonctionne pas, on identifie la raison - même si ce n'est peut-être qu'un détail -, et on règle le problème», a dit Ferri, qui reprendra sa place dans la formation après avoir raté un match en raison d'une blessure à une cheville.

Il y a justement un excellent article de Peter King à propos des bagarres lors des entraînements dans la dernière livraison du Sports Illustrated. Il y a essentiellement deux écoles de pensée: plusieurs entraîneurs - dont un «dur» comme Mike Singletary - ne veulent pas en voir, tandis que d'autres, comme Rex Ryan, le nouveau pilote des Jets de New York et ancien coordonnateur défensif des Ravens de Baltimore, les encourage presque.

Des Bombers agressifs

Même s'ils n'ont remporté que deux de leurs six premiers matchs, les Blue Bombers de Winnipeg jouent du football honnête cette saison. Le quart Michael Bishop a peut-être enfin trouvé le bon endroit afin de relancer sa carrière, et la défense demeure l'une des plus coriaces du circuit.

«Ils ont plusieurs joueurs imposants sur leur ligne défensive, qui sont très actifs et qui possèdent beaucoup d'expérience. Ce ne sera pas facile, surtout à l'étranger», a prévenu le garde Scott Flory.

Cobourne pense que les Alouettes devront absolument s'imposer sur le plan de la robustesse s'ils veulent quitter le Manitoba avec les deux points au classement.

«Ils sont très physiques. Ils veulent initier le contact, et normalement, ils gagnent lorsqu'ils y parviennent. Ils sont beaucoup plus costauds que nous, alors nous ne pouvons pas les laisser nous frapper les premiers.»