Alors que Montréal est envahie par les touristes de la Formule 1, le promoteur Yvon Michel renoue cette année avec une formule éprouvée : la tenue d'une soirée de boxe en plein week-end du Grand Prix.

Le gala qui aura lieu vendredi soir au Centre Bell mettra en vedette le Montréalais d'origine colombienne Eleider Alvarez. C'est aussi lors de cette soirée que David Lemieux remontera dans l'arène pour la première fois depuis sa défaite de décembre dernier contre Joachim Alcine.



«J'ai commis des erreurs dans mes combats précédents, reconnaît Lemieux, qui a perdu contre Alcine mais aussi contre Marco Antonio Rubio il y a un an. Je veux montrer que j'ai appris de ces épreuves».



Lemieux (25-2, 24 K.-O.) affrontera le Mexicain Jaudiel Zepeda (12-5-1, 9 K.-O.), dans ce qui doit être un combat de remise en forme pour le boxeur de 23 ans.



La finale de la soirée sera assurée par Eleider Alvarez (8-0, 5 K.-O.) et Shawn «The Sioux Warrior» Hawk (23-1-1, 17 K.-O.). «On s'attend à un dur combat. Hawk est coriace et n'a jamais été arrêté avant la limite», explique l'entraîneur Marc Ramsay.



Eleider Alvarez est l'un des plus beaux espoirs de la boxe québécoise. Le mi-lourd (175 livres) reconnu pour sa technique aiguisée et pour son sérieux à l'entraînement jure qu'il s'est dédié tout entier à cet affrontement.



«Je prends deux cours de français par semaine, explique-t-il dans son français qui s'améliore sans cesse. Je m'entraîne, je mange et je dors. C'est tout ce que je fais. Je fais un peu la fête aussi, mais juste après le combat...»



Pour se préparer au duel de vendredi soir, Alvarez a pu mettre les gants avec son partenaire de gymnase Jean Pascal. Comment était-ce? «Dur, dur, dur!» lance-t-il.



L'Américain Shawn Hawk est quant à lui habitué à se battre sur la route. Cet abonné des galas présentés dans des casinos amérindiens, d'origine sioux, fait son entrée sur le ring coiffé de plumes. «Même quand je suis à l'étranger, j'ai toujours un peu de fans, dit-il. Les Amérindiens s'identifient à moi et je les remercie de me soutenir comme ils le font.»