Les Cardinals de St. Louis et les Red Sox de Boston sont les grands finalistes cette saison dans le baseball majeur. Regard sur une Série mondiale qui respecte la logique.

LANCEURS PARTANTS

Pour atteindre la Série mondiale, il faut que les lanceurs partants offrent invariablement des performances impeccables, vrai? Pas nécessairement, il faut croire. Les Red Sox se retrouvent en finale malgré les soubresauts des membres de leur personnel, dont la moyenne de points mérités collective en octobre (4,29) laisse perplexe. Menés par le vétéran Adam Wainwright, les Cardinals affichent quant à eux un rendement beaucoup plus convaincant (2,57) depuis le début des séries éliminatoires. Condition essentielle pour gagner: les Red Sox doivent profiter de l'inexpérience des jeunes Joe Kelly et Michael Wacha.

Avantage: Cardinals

* * *

Photo Charlie Riedel, AP

Adam Wainwright

RELEVEURS

Vous aurez compris que les releveurs contribuent largement aux succès des Red Sox dans les séries éliminatoires version 2013. Koji Uehara, joueur par excellence de la série de championnat contre les Tigers de Detroit, collectionne les sauvetages casse-gueule, tandis qu'on attend toujours que le gaucher Craig Breslow accorde un point. Mais vous savez quoi? Les jeunes lanceurs dans l'enclos des Cardinals ne souffrent d'aucun complexe. En séries, les frappeurs adverses se contentent d'une moyenne offensive de ,177 contre Trevor Rosenthal et compagnie. La morale de l'histoire: mieux vaudra marquer tôt.

Égalité

* * *

Photo Paul Sancya, AP

Koji Uehara

ATTAQUE

L'attaque des Red Sox s'est révélée la plus productive du baseball majeur en saison (853 points), alors que celle des Cardinals, meilleure unité offensive dans la Ligue nationale, s'est classée au troisième échelon (783 points) dans les grandes ligues, derrière les Tigers de Detroit. En d'autres termes, ces deux alignements peuvent vraiment casser la baraque, avec une bonne dose de puissance. L'affrontement mettra par ailleurs en vedette deux joueurs parmi les plus efficaces et opportunistes dans l'histoire récente des séries éliminatoires: David Ortiz et Carlos Beltran.

Avantage: Red Sox

* * *

Photo Paul Sancya, AP

David Ortiz

DÉFENSE

La présence de Yadier Molina derrière le marbre aide énormément les Cardinals sur le plan défensif. Molina, incontestablement le meilleur receveur de sa génération, dirige non seulement les lanceurs de main de maître, mais il fait réfléchir les coureurs trop téméraires; sa vision globale du jeu représente un atout indéniable. Sauf que les Red Sox forment une équipe supérieure dans l'ensemble, plus athlétique, avec des joueurs qui manient fort adéquatement le gant de cuir, comme le deuxième-but Dustin Pedroia ainsi que les voltigeurs Jacoby Ellsbury et Shane Victorino.

Avantage: Red Sox

* * *

Photo Matt Slocum, AP

Dustin Pedroia

GÉRANTS

Mike Matheny est aux commandes des Cardinals depuis novembre 2011 seulement, mais il compte déjà deux participations aux séries éliminatoires. John Farrell obtiendra sans doute le titre de gérant de l'année dans la Ligue américaine après que les Red Sox, pitoyables en 2012, eurent connu une saison étonnamment éclatante. Farrell, ancien instructeur des lanceurs avec les Red Sox, a dirigé les Blue Jays de Toronto en 2011 et en 2012 avant de rentrer au bercail pour occuper son «emploi de rêve». Les deux hommes, qui vivront leur baptême de la Série mondiale, totalisent conjointement cinq petites années d'expérience.

Égalité

* * *

PRÉDICTION

N'allez surtout pas présumer que les Red Sox donneront le coup de balai aux Cardinals, comme en 2004. Les temps ont changé, semble-t-il. Suffisamment pour permettre aux Cardinals de savourer une douce revanche? Ça, non.

Le verdict: Red Sox en sept

Photo Bob DeChiara, USA Today

Mike Matheny