Le baseball majeur (MLB) n'a pas l'habitude de dévoiler ses chiffres. Mais Howard Davis, vice-président senior au département des licences, reconnaît que les ventes de produits dérivés sont en hausse depuis que le hip-hop et la mode se sont mis de la partie. «C'est un marché en expansion», résume-t-il.

Selon M.Davis, le marché du vêtement représenterait actuellement 65% des ventes des produits dérivés de la MLB, une vingtaine de compagnies importantes (dont New Era, Majestic, Twin, Outdoor Cap et Nike) se divisant ce marché lucratif. Le 35% qui reste inclut entre autres les jeux vidéo et les cartes de baseball.

 

Théoriquement, chaque équipe possède les droits sur sa marque de commerce. Les revenus tirés des ventes de produits dérivés doivent cependant être redistribués de façon égale entre les 30 équipes de la ligue. Cette politique du «partage des richesses» concerne aussi les équipes disparues, comme les Expos, les Athletics de Philadelphie ou les Dodgers de Brooklyn, qui sont gérées en fiducie par MLB.

Sans surprise, l'industrie de la contrefaçon profite largement de cet immense marché. Plusieurs «copies» de produits officiels faites en Chine circulent dans les boutiques et les dépanneurs

«C'est devenu le nouveau cartel de la drogue. C'est un trafic qui représente des millions», résume Ken Haqq, gérant des ventes au Canada pour la compagnie New Era. La MLB multiplie actuellement les efforts pour enrayer ce commerce illicite. Des systèmes de décodage auraient également mis sur pied par les fabricants, afin de différencier les «faux» des «vrais», chose qui était devenue impossible à l'oeil nu...