À seulement 24 ans, Billy Butler des Royals a encore le temps d'émerger comme frappeur de puissance. Ce qui est certain, c'est qu'il est déjà une machine à cogner des doubles, en ayant obtenu 96 lors des deux dernières saisons - un sommet dans le baseball majeur.

Butler en a claqué 51 en 2009, devenant seulement le septième avec 50 doubles ou plus en une saison avant son 24e anniversaire. Les autres sont Stan Musial, Hank Greenberg, Alex Rodriguez, Enos Slaughter, Albert Pujols et Miguel Cabrera.

«C'est plaisant d'être mentionné avec ces gars-là mais vous devez quand même arriver au stade et faire votre travail, sinon ça ne veut rien dire, a confié Butler. Il ne faut pas se fier sur le passé. Il faut toujours continuer de montrer ce que vous pouvez faire.»

Butler, un choix de premier tour en 2004, d'une école secondaire de Jacksonville, dit ne pas s'en faire avec ceux qui voudraient le voir cogner plus de circuits. Butler en a cogné 15 la saison dernière, après 21 longues balles en 2009. Il ne se présente pas au marbre avec l'idée de sortir la balle du stade.

«J'essaie seulement de me présenter avec la bonne approche», a t-il résumé.

«Ce n'est pas comme s'il y avait quelque chose de mal à frapper des doubles, a dit le gérant des Royals, Ned Yost. Je pense que dans le cas d'un gars qui frappe aussi bien que Billy, la puissance peut arriver plus tard. J'ai parlé avec John Mayberry (qui a frappé 34 circuits avec les Royals, en 1974) et il me disait, «J'ai dû apprendre à bien frapper, avant de pouvoir apprendre comment frapper des circuits'. Si vous arrivez toujours au marbre en voulant frapper la longue balle, vous n'aurez jamais une bonne moyenne au bâton.»

Butler a frappé pour ,301 en 2009, puis pour ,318 l'an dernier. Yost n'est pas inquiet au sujet du nombre de longues balles de son protégé.

«Je ne m'en fais pas autant que d'autres personnes avec les circuits, a dit Yost. Notre stade est très grand. Les circuits vont finir par être là pour Billy. Ça ne m'inquiète pas vraiment en ce moment. Il est l'un des meilleurs frappeurs dans l'Américaine.»

Butler a accepté une prolongation de contrat de 30 M $ pour quatre ans, en janvier, et il veut faire partie des Royals à long terme. L'organisation compte sur l'un des réseaux de filiales les plus prometteurs du baseball majeur.

«J'ai toujours été heureux de jouer à Kansas City, a dit Butler. Je suis emballé d'être ici et de voir ce qui va se passer. Il y a beaucoup de jeunes joueurs qui s'en viennent. Nous avons beaucoup de belles choses à accomplir, et je pense que nous les ferons ensemble. Nous avons beaucoup d'optimisme et beaucoup de talent, et nos attentes sont grandes pour l'avenir. Il faudra attendre de voir comment ça se développe sur le terrain.»