Le Parc olympique continue de se refaire une beauté. Des travaux majeurs ont déjà eu lieu et d'autres suivront, notamment le remplacement de la toiture en 2022 ou 2023.

Or, il y a également des changements plus modestes, qui rendent le Stade olympique plus sympathique. Le nouveau «salon Gary-Carter», anciennement le «Club du receveur», en est un exemple.

Situé derrière le marbre, l'endroit sera officiellement inauguré lors du passage du baseball majeur dans la métropole en début de semaine prochaine. Le salon Gary-Carter immortalisera le receveur qui a succombé à un cancer en 2012.

«On s'était engagés à honorer Gary Carter lors de son décès», a rappelé Michel Labrecque, le président-directeur général du Parc olympique, jeudi. Pour ce dernier, il ne faisait aucun doute que l'ancien «Club du receveur» était l'endroit idéal pour le faire.

«C'était une évidence, compte tenu de l'amour que les Montréalais avaient envers lui et du fait que c'était le Club du receveur. Lorsqu'un joueur devient immensément populaire, ce n'est pas seulement à cause de son talent sportif. C'est aussi grâce à ses qualités humaines, et Gary Carter, c'était ça. Il a touché le coeur des Montréalais.»

Rodger Brulotte est celui qui a contacté la famille de Carter afin de lui demander son accord pour le projet.

«Lorsque j'ai téléphoné à son épouse Sandy, elle était très, très émue. Elle est heureuse que la mémoire de Gary reste à jamais», a dit Brulotte.

«On l'a vu grandir, Gary Carter. Il a appris le français et il était toujours impliqué dans la communauté. Il restait à Montréal toute l'année et faisait le tour de la province pour aller à la rencontre des gens. C'est le seul endroit dans le stade où le choix était clair. Des voltigeurs et des lanceurs, les Expos en ont eu plusieurs bons. Mais chez les receveurs, Gary Carter a été dans une classe à part.»

Besoin du Stade

Tout en satisfaisant aux exigences du baseball majeur - l'endroit doit notamment être sombre afin de ne pas déranger les lanceurs au monticule -, la RIO a fait un très beau travail. On peut entre autres y voir des impressions de photos de Carter sur les murs et une plaque en marbre sur laquelle il est inscrit «À jamais gravé dans le marbre».

L'ancien «Club du receveur» devait être rafraîchi, il s'agissait donc d'un moment propice.

«On devait faire les travaux et on les fait dans une séquence. Evenko a ramené le baseball à Montréal et on améliore chaque année», a expliqué M. Labrecque, qui estime que l'amélioration des installations du Stade olympique est essentielle afin que Montréal puisse un jour accueillir sa propre équipe des ligues majeures.

«Les instigateurs du projet ont besoin du Stade olympique avant [d'obtenir une équipe] afin d'illustrer la popularité du baseball en présentant des matchs. Ils en auront besoin pendant, parce que la concession pourrait venir avant le nouveau stade. Et ils en auront besoin après, parce qu'on peut s'imaginer qu'on pourrait remplir un stade de 60 000 places si l'équipe participait aux éliminatoires. De ce que je comprends, le nouveau stade qu'ils veulent construire serait plus de l'ordre de 30 000 à 35 000 places à ciel ouvert.»

«On a donc besoin du Parc olympique, et c'est pour cette raison que les investissements qu'on a faits depuis le retour du baseball ont toujours été faits dans ce contexte-là.»

Le salon Gary-Carter ne servira toutefois pas seulement lors des matchs de baseball. Les Alouettes continueront d'y tenir des points de presse et d'autres groupes pourront le louer, que ce soit pour des réunions ou des conférences de presse. La somme approximative de 225 000 $ qu'a coûtée l'aménagement de la salle fait partie du plan d'investissement de 220 millions sur une période de 11 ans devant servir à améliorer et rénover le Parc Olympique.

M. Labrecque estime d'ailleurs qu'il pourrait y avoir des projets de rénovation ou de réaménagement jusqu'en 2035 ou 2040. Les structures du Stade olympique seraient toujours dans un très bon état.

«On lui donne 100 ans de vie à partir de 1976, alors je pense qu'il va nous enterrer, ce stade-là», a-t-il dit.

Un succès

À quelques jours des deux matchs préparatoires que se disputeront les Blue Jays de Toronto et les Cardinals de St. Louis au Stade olympique, Jacques Aubé, le directeur général du groupe Evenko, prévoit des assistances approximatives de 25 000 spectateurs.

«Le lundi et le mardi au baseball, c'est moins fort que le reste de la semaine. Il n'y a rien d'anormal. Je considère que c'est un succès», a estimé M. Aubé, qui a indiqué que les Blue Jays seraient de retour à Montréal en 2019.

«Il reste une année à notre contrat avec les Blue Jays. Je pense qu'avec le succès qu'on a, ce sera naturel pour eux de vouloir revenir. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de villes qui attirent des foules de 25 000 ou de 45 000 spectateurs pour des matchs présaison.»