George Springer a gagné le titre de joueur par excellence de la Série mondiale, lui qui a frappé un circuit et un double pour aider les Astros de Houston à gagner un premier titre grâce à une victoire de 5-1 face aux Dodgers de Los Angeles lors du match no 7.

Springer a égalé un record de la Série mondiale en claquant cinq circuits, dont un lors de chacun des quatre derniers matchs.

«Ce fut une série complètement folle et remplie de rebondissements, a raconté Springer. Je n'oublierai jamais ce moment, même si je ne participe plus jamais à la Série mondiale.»

Springer a célébré chaque fois en criant en faisant le tour des sentiers. Il y a des lunes, personne n'aurait imaginé ce scénario.

Quand il était jeune, Springer bégayait tellement qu'il demeurait souvent silencieux autour de sa famille et de ses proches. Avec le temps, il a pris confiance, si bien qu'il ne craint plus de donner une entrevue ou de se retrouver sous les projecteurs.

Si vous êtes attentifs, vous pouvez encore parfois remarquer quand Springer bloque sur un mot. Il va alors se calmer et prendre un instant avant de poursuivre sa phrase de manière éloquente.

Âgé de 28 ans, le voltigeur de centre a profité de son parcours en séries éliminatoires pour parler du programme aidant les jeunes qui souffrent de bégaiement dont il est le porte-parole.

«J'espère qu'il y a quelqu'un quelque part qui a été touché et qui a découvert qu'il pouvait aussi devenir ce qu'il souhaite devenir, que ce problème n'allait pas l'empêcher de vivre ses rêves», a-t-il raconté la semaine dernière.

Lors des matchs les plus importants de sa carrière, les Dodgers ont été incapables de l'arrêter.

Springer a égalé le record de Reggie Jackson (1977) et Chase Utley (2009) pour les circuits lors d'une Série mondiale. Il est aussi devenu le premier joueur à frapper un circuit dans quatre matchs d'affilée en Série mondiale, en plus de fracasser un autre record de la grande finale avec huit coups sûrs de plus d'un but.

«Je me souviens m'être élancé et avoir entendu le son de la balle sur le bâton. Je savais que le son était bon. J'ai ensuite vu la balle voyager. Les sensations en contournant les sentiers étaient incroyables. C'est complètement fou parce que c'est le septième match. C'est ce à quoi vous rêvez quand vous êtes enfant. De le faire, je n'ai pas les mots pour le décrire», a-t-il dit.

Il a rebondi après un premier match difficile, quand il avait été retiré quatre fois sur des prises. Malgré une maigre production de trois coups sûrs à ses 30 dernières présences au bâton, le gérant des Astros, A.J. Hinch, a continué de lui faire confiance.

Ce fut la bonne décision. Springer a été 11-en-25 lors des six derniers matchs.

«Le premier match de la Série mondiale ne s'est pas bien déroulé pour moi, et pour le reste de l'équipe, a reconnu Springer. Mais j'ai retenu certaines leçons. J'ai appris à contenir mes émotions. J'ai appris à contrôler ma respiration, à rester dans le moment. Ce n'était pas comme un match en juin où vous allez revenir au stade le lendemain, peu importe le résultat. Là, c'était pour les grands honneurs.»

Springer a brisé l'égalité avec un circuit de deux points en 11e manche lors du match no 2 au Dodger Stadium. Il a frappé un double dans une victoire lors du match no 3 et a claqué un autre circuit lors du quatrième match, une défaite.

Il a cogné un long circuit lors du match no 5, quelques instants après avoir pris une mauvaise décision en défensive. Il a ensuite soutiré un but sur balles avec deux retraits en 10e manche, mettant la table pour le point gagnant au Minute Maid Park.

Springer a frappé une claque en solo lors du match no 6, mais les Astros ont perdu 3-1.

Il a terminé la Série mondiale avec une moyenne de ,379 et sept points produits.