Le lanceur Éric Gagné devra peut-être prendre son mal en patience avant de pouvoir effectuer un retour dans les Majeures.

Le retraité de 41 ans a pris part à la récente Classique mondiale de baseball pour le Canada et depuis, il envisage reprendre du service dans le Baseball majeur, lui dont les derniers lancers à ce niveau remontent à 2008.

«Moi je me lance!, a-t-il laissé tomber sur la galerie de presse du Stade olympique, samedi, à la suite de la cérémonie visant à honorer les joueurs québécois ayant évolué dans les Majeures. Je parle beaucoup aux Dodgers, je parle à d'autres équipes également.

«On est au début de la saison. Je pense davantage être une police d'assurance pour les équipes. Moi ça va bien. J'étais au camp d'entraînement avec les Dodgers, je les ai aidés un peu avec les jeunes. (...) On parle beaucoup à tous les jours. Je ne peux divulguer la nature de ces discussions, mais d'ici une semaine je devrais en savoir davantage.»

Gagné admet que son cas est particulier pour les équipes, dont les formations sont pratiquement complétées pour l'instant.

«C'est "touchy" : j'ai 41 ans, les formations sont complètes à 40 joueurs. Rien ne presse en plus. Je suis plus une police d'assurance en cas de blessures, ou s'ils ont besoin de joueurs dans le AAA - je suis prêt à descendre dans le AAA. C'est normal: toutes les équipes sont pleines.

«Dans le fond, ma seule chance c'est peut-être seulement en cas de blessure, donc, c'est une malchance pour eux. Moi je serai prêt. Mon bras va bien , tout va bien. C'est plate à dire, mais il faudra probablement une blessure pour que j'embarque. Rien ne presse, c'est une longue saison, il y a toujours des blessures. Il y aura des trous ici et là. J'ai beaucoup d'expérience et je pense pouvoir apporter beaucoup à une équipe.

«Je m'amuse: je fais ça parce que je veux le faire pour moi-même.»

Comme tous les joueurs honorés avant la rencontre entre les Blue Jays et les Pirates de Pittsburgh, Gagné dit avoir ressenti des frissons en entendant les acclamations de la foule. Une bouffée d'amour qui le motive encore plus dans sa tentative de retour.

«C'est certain que ça aide! Quand j'ai lancé, j'étais un lanceur émotif, j'étais toujours sur l'adrénaline à 100%. Ce n'était pas comme ça aujourd'hui, j'étais un peu plus relaxe.»