Les Indians de Cleveland font bien par les temps qui courent.

Avant le match d'hier contre les Red Sox de Boston, les hommes de Terry Francona venaient de remporter 21 de leurs 30 dernières parties et ils occupaient le premier rang dans la division Centrale de la Ligue américaine, engagés dans une lutte serrée avec les Tigers de Detroit. Le secret des Indians cette saison réside peut-être dans une cette sorte de désinvolture qu'ils manifestent envers les lanceurs adverses. « Qui monte sur la butte ? On s'en moque «, on peut qualifier d'anecdotique cette donnée, mais depuis le début de la saison, les Indians ont battu R.A Dickey (2 avril), David Price (7 avril), Roy Halladay (30 avril), Cliff Lee (1er mai), Bartolo Colon (9 mai), Justin Verlander (11 mai) et Felix Henandez (19 mai). Qu'ont en commun ces messieurs ? Ils sont tous lauréats du trophée Cy-Young. Pour l'intimidation, on repassera.

La dernière chance de Scott Kazmir?

Avant que les blessures et des problèmes d'ordre mécanique ne viennent chambouler sa carrière, Scott Kazmir représentait l'une des seules bonnes raisons de regarder une équipe pitoyable - les (Devil) Rays de Tampa Bay - qui n'allait nulle part. Dans la jeune vingtaine, le gaucher gagnait davantage de matchs qu'il n'en perdait, dans des circonstances difficiles, accumulant les retraits sur des prises ; l'avenir s'annonçait prometteur. Mais pendant que les Rays connaissaient enfin l'éclosion, en 2008, le recul de Kazmir dans l'organigramme de l'équipe a commencé, lentement mais sûrement. En août l'année suivante, les Rays l'ont même échangé aux Angels de Los Angeles, où les performances atroces et les malaises (coude, épaule, aine) se sont multipliés. Libéré le 15 juin 2011, Kazmir s'est retrouvé sans employeur au niveau majeur - il a même abouti dans l'uniforme des Skeeters de Sugar Land, de la ligue indépendante Atlantic, en juillet 2012. Invité au camp d'entraînement des Indians le printemps dernier, un contrat des ligues mineures en poche, Kazmir s'est taillé une place avec le « grand club «. Il n'existe surtout aucune garantie que le lanceur de 29 ans (2-2, 6,35) passe toute la saison avec les Indians ou ailleurs dans le baseball majeur. Kazmir doit affronter les Red Sox demain au Fenway Park dans une autre tentative de prouver qu'il appartient encore aux grandes ligues. L'une des dernières ?

Retrouvailles

C'était soir de grandes retrouvailles, hier au Fenway Park, pour le premier d'une série de quatre affrontements entre les Indians et les Red Sox. Terry Francona, nouveau gérant des Indians, n'avait pas travaillé dans le vieux stade depuis son congédiement par les Red Sox en octobre 2011. Francona a dirigé les Sox pendant huit saisons, savourant au passage deux conquêtes de la Série mondiale, dont la première de l'organisation bostonienne après 86 ans d'attente, en 2004. Les amateurs présents n'ont évidemment pas manqué de saluer chaleureusement celui qu'on surnomme « Tito «... avant de s'époumoner contre l'ennemi !

16 166

Malgré leurs succès sur le terrain, les Indians n'ont attiré que 16 166 spectateurs en moyenne par rencontre au Progressive Field. Même les Marlins de Miami vendent plus de billets...