Darryl Strawberry n'a eu besoin que d'un match pour réaliser ce que son nouveau coéquipier Gary Carter signifiait aux Mets de New York.

«Dès lors tu savais par instinct, c'était clair pour tout joueur qui se trouvait sur le banc, que l'équipe avait atteint un autre niveau», a déclaré Strawberry, jeudi, avant l'hommage à Carter fait par les Mets avant leur match d'ouverture à Citi Field. «Nous étions sur le point de devenir l'équipe qui allait remporter le championnat, à cause de la présence de Carter dans la formation.»

Les Mets ont dévoilé un logo commémoratif en l'honneur du receveur qui est décédé en février d'une tumeur au cerveau. La journée d'ouverture s'avérait l'occasion parfaite pour commémorer les exploits d'un joueur que plusieurs considèrent comme la dernière pièce du casse-tête dans la composition d'un club qui a remporté la Série mondiale de 1986.

Carter a produit le point gagnant au moyen d'un circuit lors de la journée d'ouverture de la saison 1985, à sa première année à New York. S'il y avait des doutes au sujet de la valeur du joueur qui avait passé les 11 premières années de sa carrière avec les Expos de Montréal, ils se sont dissipés à ce moment-même.

«Les quelques premiers jours avec le Kid ont probablement été les plus énervants de ma carrière en ce qui me concerne parce plusieurs d'entre nous, chez les joueurs, ne savaient pas qui était Gary, a raconté son coéquipier chez les Mets Mookie Wilson. Nous avions joué contre lui et, pour être honnête, nous ne l'aimions pas. Et c'est surtout à cause de l'image qu'il avait, du gars qui était toujours souriant, toujours heureux. Tu te présentais au bâton et il n'arrêtait pas de te parler. Et toi, tu essayais juste de faire ton travail.»

Ils ont vite appris que Carter ferait le travail, en dépit de sa constante bonne humeur au sein d'un club reconnu pour ses joueurs qui se disputaient et aimaient faire la fête.

«Il était vraiment heureux au sein d'une bande d'animaux», a décrit Strawberry.

Les joueurs actuels des Mets et le personnel d'instructeurs ont tous porté des chandails d'entraînement bleus portant le nom et le numéro de Carter durant la pratique au bâton, jeudi.

«C'est un honneur de porter son numéro aujourd'hui», a commenté le gérant des Mets Terry Collins.

La conjointe de Carter, Sandy, et leurs trois enfants se sont rendus au mur du champ centre-gauche, où ils ont tiré sur un rideau bleu afin de dévoiler un dessin en forme de marbre de couleur noire, accompagné d'un numéro 8 et du surnom «Kid».

Les joueurs portaient un badge semblable sur leur manche droite.

Les membres de la famille Carter ont ensuite été accompagnés par son ancien coéquipier et l'actuel instructeur au troisième but Tim Teufel jusque devant le monticule, où ils ont regardé un hommage vidéo sur l'écran géant.

Sandy et ses trois enfants, D.J., Christy et Kimmy, ont ensuite effectué les premiers lancers protocolaires aux anciens coéquipiers de Gary, soit Strawberry, Wilson, Keith Hernandez et Ron Darling.