Manny Ramirez, qui tente un retour dans les majeures un an après s'être retiré avec Tampa Bay, plutôt que de purger 100 matches de suspension pour un deuxième test échoué, veut savourer la chance qu'il a de faire ce qu'il aime.

«Je suis privilégié de pouvoir exercer le sport que j'aime», mentionne Ramirez.

Cela se voit dans son éthique de travail et dans sa façon d'interagir avec ses nouveaux coéquipiers chez les A's, incluant l'exilé cubain Yoenis Cespedes.

Ramirez, reconnu pour sa disposition blagueuse, était excité d'être dans la formation de départ ce week-end après quelques jours au camp des ligues mineures de l'équipe, avec Cespedes.

Ramirez n'a pas de coup sûr en huit présences au bâton, mais il a atteint deux fois les sentiers à la suite d'erreurs, samedi. Il prend de meilleurs élans au fil et à mesure que la rouille disparaît. Le Dominicain de 39 ans veut prouver qu'il est encore dangereux au bâton.

«Je suis de retour et je me sens super bien», a dit Ramirez cette semaine.

Celui qu'on a vu 12 fois au match des étoiles a signé un contrat des ligues mineures avec Oakland en février, pour 500 000 $ s'il se taille une place avec le grand club.

Ramirez peut jouer au camp d'entraînement et lors de matches hors-concours prévus au Japon, mais il doit purger une suspension de 50 matches avant de jouer en saison régulière, si la situation se présente.

Les A's auront eu toute une aubaine si Ramirez se révélait encore l'un des frappeurs les plus redoutables du baseball. Le principal intéressé veut seulement respecter le sport qui lui a tant donné et montrer sa reconnaissance à sa femme et ses enfants, qui l'ont supporté au travers des temps difficiles.

«Je suis tellement heureux d'être ici, tout simplement, a dit Ramirez. Je ne pensais jamais qu'on me donnerait une autre chance.»

Ramirez affiche un dynamisme qui se remarque au camp des Athletics.

«Il me parle à chaque jour d'à quel point il est chanceux, a dit le gérant Bob Melvin. Il a une belle attitude et une belle énergie, ça fait du bien de voir ça. Il est l'un des premiers dans la cage des frappeurs, et l'un des derniers à quitter. Il donne un très bel exemple. Il aide beaucoup Cespedes mais aussi les autres jeunes joueurs, qui voient comment il travaille et comment il s'applique.»

Ramirez dit ne pas avoir d'attentes envers lui-même, à part de montrer qu'il peut encore contribuer. Quand on lui a demandé quels sont ses buts, il a répondu: «être là pour mes enfants quans ils en ont besoin.»

Ramirez, 14e pour les circuits en carrière, avec 555, est le coéquipier populaire et farceur que les A's s'attendaient à obtenir.

«Il garde l'atmosphère détendue, dit le receveur Kurt Suzuki. En même temps, on voit qu'il prend les choses au sérieux. Il travaille fort et il prend les jeunes frappeurs sous son aile, ce qui est formidable.»