Ce n'est pas difficile de remarquer quand le Canadien Brett Lawrie est sur le terrain au centre d'entraînement des Blue Jays de Toronto.

Il est comme une boule d'énergie prête à exploser et il attire facilement les regards. Il a de nombreux tatouages sur ses bras musclés et il n'a pas peur de dire le fond de sa pensée.

Le natif de Langley en Colombie-Britannique, âgé de 22 ans, a amené avec lui un vent d'enthousiasme lorsqu'il a fait ses débuts avec les Blue Jays en août dernier. Lawrie a aussi démontré qu'il était vraiment un espoir avec un potentiel énorme.

Il a cogné la balle avec autorité lors de ses 43 matchs avec les Blue Jays. En plus de 150 présences au bâton, le troisième-but a frappé neuf circuits, huit doubles et quatre triples, a maintenu une moyenne de ,293 et a produit 25 points.

Les yeux des partisans des Jays s'illuminent quand ils s'imaginent ce qu'il pourrait faire au cours d'une saison entière.

«Quand il ne s'élance pas sur les changements de vitesse à l'extérieur de la zone des prises, il est aussi dangereux que n'importe qui dans la Ligue américaine», a déclaré dimanche John Farrell, le gérant des Jays. «Ça veut dire beaucoup. Mais au cours d'une courte période de temps, nous avons vu un joueur explosif.»

Lawrie est venu bien près de se tailler un poste avec l'équipe lors du camp d'entraînement l'an dernier. Il a finalement amorcé la saison au niveau AAA à Las Vegas. Il aurait probablement été rappelé par les Blue Jays en mai s'il ne s'était pas fracturé la main gauche lorsqu'il a été atteint par un tir.

Quand il a finalement obtenu une occasion chez les grands, Lawrie en a profité à 100 pour cent. Il a frappé deux coups sûrs et a produit un point à son premier match et n'a jamais regardé derrière par la suite.

«Il a été spectaculaire quand il s'est joint à nous», a admis Alex Anthopoulos, le directeur général de l'équipe. «Défensivement, offensivement, il apporte beaucoup à l'équipe et il est un excellent coéquipier. Et la qualité de ses présences au bâton est exceptionnelle.»

Les Brewers de Milwaukee avaient repêché Lawrie au 16e rang en 2008. Il s'agissait du plus haut rang de sélection pour un joueur de position d'origine canadienne dans l'histoire des majeures.

Milwaukee l'a échangé à Toronto en décembre 2010 en retour du lanceur Shaun Marcum. Même si c'était difficile pour Anthopoulos de laisser aller son as lanceur, il était convaincu du talent du jeune troisième-but.

Lawrie aurait obtenu des statistiques dignes d'un joueur étoile en 2011 s'il avait maintenu cette cadence pendant une saison complète. Cependant, autant Anthopoulos que Farrell tente de garder des attentes réalistes pour Lawrie en 2012.

«J'essais d'être prudent mais optimiste, car je sais par expérience que les jeunes joueurs n'amorcent pas leur carrière en force sans jamais ralentir», a noté Anthopoulos. «Les adversaires vont s'ajuster à lui. Il devra à son tour faire des ajustements.»

Pendant ce temps, attendez-vous à voir Lawrie jouer à sa manière inimitable.

«Je suis un joueur fougueux», a-t-il dit. «Ç'a toujours été en moi. C'est comme ça que je suis.»