Les gens sont tannés que vous leur souhaitiez la santé pour 2012? Russell Martin va prendre vos souhaits avec plaisir!

Le receveur des Yankees de New York est optimiste à quelques semaines de l'ouverture du camp d'entraînement.  «Je suis dans la meilleure forme de ma vie», lance l'athlète de 28 ans.

Des blessures à un genou et à une hanche ont incité les Dodgers de Los Angeles à ne pas lui soumettre d'offre au terme de la saison 2010. Il s'est donc retrouvé avec les Yankees après avoir signé un contrat d'un an. Il a claqué 18 circuits et produit 65 points en 125 matchs.

Or, Martin n'a affiché qu'une moyenne de ,237. Ayant vu sa moyenne dégringoler à chacune des cinq dernières saisons, comment peut-il redevenir le frappeur de ,280 qu'il a déjà été?

«L'entraînement et la préparation, c'est là que ça se passe, nous a répondu le Montréalais, hier. Mais il faut aussi rester en santé et c'est difficile de l'être durant une saison complète. Au baseball, revenir d'une blessure est difficile à la fois mentalement et physiquement. On l'a vu avec Alex Rodriguez, l'an dernier.»

On comprend donc pourquoi, après plusieurs saisons minées par les bobos, il a bon espoir de connaître la saison de sa carrière.

«L'hiver dernier a été le premier où j'ai travaillé avec Russ, nous a raconté son préparateur physique Chris Chambers, qui s'occupe aussi de Georges St-Pierre, Jean Pascal et Kristopher Letang.

«Il était arrivé avec des blessures qu'il traînait depuis tellement longtemps qu'à force de compenser un côté, il finissait par se blesser de l'autre. Cet hiver, nous avons pu entraîner tout son corps et la différence sera nette.

«Russ m'est arrivé un peu grassouillet à l'automne, mais il a travaillé fort et il a perdu une vingtaine de livres, a ajouté Chambers. À l'entraînement, il se pousse jusqu'à la limite. Si bien que maintenant, il est mince, costaud et découpé. Il n'a pas le physique traditionnel d'un receveur...»

Les Yankees ont préféré attendre avant de s'associer à long terme avec Martin. Les deux parties sont actuellement dans un processus d'arbitrage qui pourrait cependant se régler à l'amiable.

«Je ne serai pas trop gourmand, a confié Martin, qui a empoché 5 millions la saison dernière. J'ai une bonne idée de ma valeur en regardant mes performances des années précédentes.

«Le directeur général Brian Cashman a été assez clair en disant que j'étais dans les plans de l'équipe en vue de l'année prochaine. Je ne sais pas ce qui arrivera au-delà de la saison qui vient, mais tout ce que je sais, c'est que je veux être avec les Yankees pour le reste de ma carrière.»

160 jeunes pour un camp de baseball

Martin s'est associé à son ami Ivan Naccarrata, ancien des Capitales de Québec et de l'organisation des Astros de Houston, pour structurer le premier camp d'entraînement de la bannière Baseball Empire, hier à Brossard.

«Que 160 jeunes fassent la queue à l'entrée, un jour où il neige, pour participer à un camp qui n'a été annoncé qu'il y a un mois, ça donne une idée de l'intérêt qui existe pour le baseball», affirme Naccarrata.

Selon celui-ci, l'objectif de Baseball Empire sera à terme de fonder sa propre académie et de donner du travail à des joueurs professionnels québécois durant la saison morte.

Cette nouvelle structure a reçu le soutien de Baseball Québec, qui le voit comme un bon complément. «C'est bon pour la promotion du sport, estime Alex Agostino, directeur technique de Baseball Québec. Ce n'est pas le mandat de notre fédération d'organiser ce type d'événement, mais c'est utile.

«Le baseball au Québec n'a pas de Saputo et n'a pas de Molson. On n'a personne. J'espère que ce genre d'initiative aidera à ouvrir des yeux.»

Baseball Québec, qui a été choisie la fédération de sport par excellence en 2011, a annoncé une augmentation de la participation de 7,9% dans la dernière année. C'est la cinquième année de suite que le nombre de jeunes baseballeurs augmente au Québec. De plus, le nombre d'écoles secondaires offrant un programme sports-études en baseball est passé de 3 à 11.