Le conte de fées des Giants de San Francisco a pris fin sur la meilleure note possible lundi soir.

Ils ont mis fin à une disette de 56 ans en remportant la Série mondiale. Ils ont battu les Rangers du Texas 3-1 pour mettre un terme à la série après cinq matchs.

Les Giants ont pu compter sur le brio du lanceur Tim Lincecum, qui a été excellent au monticule. Le double récipiendaire du Cy-Young n'a accordé qu'un point, un circuit en solo de Nelson, sur trois coups sûrs en huit manches. Il a réalisé 10 retraits au bâton et donné deux buts sur balles. Edgar Renteria s'est chargé du reste en attaque.

Lincecum et Cliff Lee se sont livrés tout un duel de lanceurs, n'accordant rien jusqu'en septième manche.

Lincecum avait battu Lee lors du match no 1, alors que les Giants avaient remporté un festival offensif de 11-7. Cette fois, les deux ont lancé comme des as.

Lincecum a retiré les huit premiers frappeurs auxquels il a fait face avant d'accorder un but sur balles à Mitch Moreland.

Lee a également bien fait, mais il a accordé un coup sûr qui a fait très mal aux siens. Renteria a claqué un circuit de trois points en début de septième manche pour briser l'égalité de 0-0 qui persistait jusque-là.

Cruz a répliqué pour les Rangers dès leur tour suivant au bâton pour réduire l'écart à 3-1, mais là s'est arrêtée leur menace.

C'est Renteria qui a reçu le titre de joueur par excellence de la Série mondiale. Il a donc repris son rôle de vedette des séries, 13 ans après que son simple en 11e manche du septième match de la Série mondiale eut donné la victoire aux Marlins de la Floride contre les Indians de Cleveland, en 1997.

Cela lui fera peut-être oublier qu'il a été victime du dernier retrait dans la Série mondiale de 2004, ce qui avait permis aux Red Sox de Boston de compléter le balayage contre les Cardinals de St. Louis. Cette fois, Renteria a mené son équipe au titre, ayant également cogné un circuit qui donnait les devants aux siens lors du match no 2.

Lee, qui était invaincu en huit départs en séries (7-0) avant le début de la Série mondiale, a quitté le monticule après sept manches. Il a accordé trois points sur six coups sûrs. Il a retiré six frappeurs sur des prises et n'a donné aucun but sur balles.

Le releveur Brian Wilson a complété le boulot en se débarrassant rapidement des trois frappeurs qui se sont présentés devant lui en fin de neuvième.

Avec ce sauvetage, Wilson a complété ce qui a été une odyssée totalement surprenante des Giants. Malgré tout leur talent au monticule, l'équipe de San Francisco a attendu la dernière journée du calendrier régulier pour s'assurer d'une place en séries.

«Ils ont tout fait parfaitement, a mentionné le gérant des Giants, Bruce Bochy. Je ne pourrais être plus fier d'eux. Ils ont joué avec coeur et détermination.»

Le défi était de taille pour les Rangers, puisque dans l'histoire du baseball, seulement cinq équipes ont surmonté un déficit de 1-3 dans une série quatre de sept pour remporter les grands honneurs. Personne n'a réussi cet exploit depuis les Royals de Kansas City en 1985 contre les Cardinals de St. Louis.

Les Giants n'avaient pas remporté la Série mondiale depuis 1954, alors que l'équipe était toujours à New York. Ils ont déménagé à San Francisco en 1958, et c'est donc un premier titre pour l'équipe depuis son arrivée en Californie.

«Cette victoire a cicatrisé beaucoup de plaies ouvertes - 1962, 1989 et 2002, a déclaré le directeur général des Giants Brian Sabean, en parlant des précédentes défaites de son équipe en Série mondiale. Ce groupe mérite ce qui lui arrive. Les joueurs y croyaient depuis le début.»