Alex Rodriguez a admis lundi avoir consommé des substances visant à améliorer la performance de 2001 à 2003, affirmant qu'il l'a fait à cause de la pression qu'il ressentait parce qu'il était le joueur le mieux payé du baseball.

«Quand je suis arrivé au Texas en 2001, je ressentais énormément de pression. J'avais l'impression d'avoir tout le poids du monde sur les épaules et que je devais performer, et performer à un niveau élevé à tous les jours», a déclaré le joueur-vedette des Yankees de New York dans une entrevue au réseau ESPN qui a été diffusée, lundi, peu de temps après qu'elle eut été enregistrée.

Rodriguez a présenté ses aveux deux jours après que le magazine Sports Illustrated eut indiqué qu'il avait échoué à un test antidopage aux stéroïdes en 2003, quand 104 des joueurs du baseball majeur ont montré un résultat positif lors d'un sondage-test effectué par ce sport. Les résultats des tests devaient rester anonymes et ne pas être sujets à des sanctions.

«J'ai effectivement pris une substance interdite. Je m'en excuse et j'ai des regrets sincères. Même si c'était ancré dans les habitudes à l'époque et que le baseball majeur était très permissif - du moins c'est mon impression - je m'en excuse.

«Je m'excuse de la mentalité de l'époque. Je m'excuse auprès des amateurs. Je m'excuse auprès de mes partisans au Texas. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai même songé à prendre quelque substance que ce soit, et depuis ce temps, j'ai prouvé à moi-même et aux autres que je n'ai pas besoin d'en prendre.»

Le troisième-but étoile de 33 ans était considéré par plusieurs observateurs du baseball comme étant le joueur le plus susceptible de rééditer le record de 762 circuits en carrière de Barry Bonds. Il est déjà 12e dans les annales du baseball avec 553 circuits.

Rodriguez a connu des saisons de 52, 57 et 47 circuits avec les Rangers, remportant le premier de ses trois titres de joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue américaine à sa dernière campagne au Texas. Il avait signé un contrat de 10 ans d'une valeur de 252 millions $ US en décembre 2000.

«À cette époque la mentalité était différente. C'était très relax. J'étais jeune. J'étais stupide, a dit Rodriguez. J'étais naïf, et je voulais montrer à tout le monde que je le valais - que j'étais vraiment un des meilleurs joueurs de tous les temps.»

A-Rod se joint à Jason Giambi et Andy Pettitte au sein du groupe de joueurs ayant avoué avoir consommé des substances visant à améliorer la performance. Plusieurs autres ont nié en avoir pris.

Bonds doit subir un procès, le mois prochain, après avoir été accusé d'avoir menti quand il a déclaré à un grand jury, en 2003, qu'il n'avait jamais pris en toute connaissance de cause des substances visant à améliorer la performance.

Roger Clemens fait quant à lui l'objet d'une enquête d'un grand jury, qui tente de déterminer s'il a menti lui aussi à ce sujet.

SI.com a indiqué que les tests subis par Rodriguez montraient qu'il avait consommé du Primobolan et de la testostérone.

«C'était tellement permissif à l'époque. Je suis coupable de plusieurs choses. Je suis coupable de négligence, de naïveté, de ne pas avoir posé les bonnes questions, a dit Rodriguez. Et pour être bien honnête, je ne sais pas exactement quelles substances je suis coupable d'avoir pris.»

L'entrevue accordée lundi à ESPN venait contredire celle que Rodriguez avait donnée à l'émission 60 Minutes du réseau CBS en décembre 2007. Il avait alors répondu «non» quand on lui avait demandé s'il avait pris des stéroïdes, des hormones de croissance humaine ou toute autre substance visant à améliorer la performance.