En apprenant la nouvelle, Meaghan Benfeito a immédiatement pensé à Chelsea et à Alicia. Pour la première fois de leur vie, ses soeurs jumelles de 22 ans auront l'occasion de la voir plonger dans une compétition de grande envergure.

Du 27 au 29 avril, Montréal accueillera une étape des Séries mondiales de plongeon, circuit le plus relevé de la Fédération internationale de natation amateur (FINA). En plus de Chelsea et d'Alicia, ses plus grandes partisanes, Benfeito calcule qu'au moins une vingtaine de membres de sa famille viendront l'encourager au centre aquatique du Parc olympique, où se tiendra l'événement chaque année jusqu'en 2021.

Ce soutien sera bienvenu, mais la double médaillée des Jeux olympiques de Rio anticipe déjà le stress qui l'envahira quand elle s'installera en haut de la tour de 10 mètres.

«C'est ma maison ici», a-t-elle souligné en marge d'une conférence de presse de Plongeon Canada, hier après-midi. «J'ai fait mes plongeons un million de fois ici, mais on n'est pas habitués à avoir du monde dans les estrades. »

Après quatre années à Windsor, la fédération canadienne déménage donc sa compétition phare à Montréal, où s'entraînent tous ses meilleurs athlètes dans des installations presque neuves. «Montréal est le coeur et l'âme du plongeon canadien», a souligné la directrice principale des opérations de Plongeon Canada, Penny Joyce. «C'est chez nous, nous sommes de retour.»

Une compétition relevée

Depuis leur inauguration en 2007, les Séries mondiales présentent le niveau de compétition le plus élevé après les Jeux olympiques, les Championnats du monde et la Coupe du monde. Le circuit de quatre étapes reçoit les huit meilleurs plongeurs de chaque discipline et les six meilleures équipes en synchro, qui se disputent les podiums et les quelque 1,6 million de dollars en bourses qui les accompagnent.

«Ce ne sera pas facile», a prédit Benfeito, rare non-Chinoise à avoir remporté une épreuve des Séries mondiales au 10 m, en 2014 et en 2015. «Les meilleures Chinoises, les meilleures Coréennes et la Malaisienne qui a gagné les Championnats du monde [Cheong Jun Hoong] seront là. Ça permet de savoir où on se situe, sur quoi on doit travailler durant la saison.»

Les finales sont réservées aux six meilleurs, si bien que la «moindre erreur n'est pas acceptable», a renchéri Jennifer Abel, triple médaillée aux derniers Mondiaux de Budapest.

Avec Montréal, la ville japonaise de Fuji (15 au 17 mars) est la nouvelle venue dans le circuit. Pékin (9 au 11 mars) et Kazan (4 au 6 mai), en Russie, sont de retour.

Le budget annuel de l'épreuve montréalaise se situera entre 600 000 et 700 000 $, a indiqué Penny Joyce. « Il y avait un risque financier [à la première année à Windsor], mais c'est aussi très important pour le développement de la performance », a fait valoir la PDG.

Abel, qui vient d'avoir 26 ans, prévoit que les athlètes canadiens tireront avantage de cette compétition à la maison. «On n'aura pas à gérer le décalage horaire ou à être à l'hôtel dans nos valises. On va pouvoir continuer notre petite routine, ce qui est très important, surtout dans mon cas, je me fais un peu plus vieille.»

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Photo Bernard Brault, La Presse

Meaghan Benfeito

Les Séries mondiales de triathlon de retour à Montréal

Toujours dans le domaine des Séries mondiales, en triathlon cette fois, Montréal se maintient dans le calendrier de la fédération internationale (ITU). L'événement, couronné de succès les 5 et 6 août derniers dans le Vieux-Port, se tiendra les 25 et 26 août en 2018, a annoncé l'ITU hier.