Malgré son contrôle antidopage positif au meldonium, la championne du monde de natation Yulia Efimova a affirmé qu'elle espère encore participer aux Jeux olympiques au mois d'août.

Dans une déclaration très émotive enregistrée par la télévision d'état russe, Efimova a confirmé qu'elle a échoué à un contrôle antidopage au meldonium le mois dernier et elle a insisté pour clamer son innocence.

«Je rejette catégoriquement l'accusation de dopage, a-t-elle dit. À l'heure actuelle, nous nous préparons à une audience pour présenter ma défense. Nous comptons me faire disculper de l'accusation et prouver que je n'ai pas enfreint les règles antidopage. Et je continue de m'entraîner avec l'espoir de participer aux Jeux olympiques de Rio.»

Quadruple médaillée d'or aux championnats du monde, la spécialiste de la brasse est largement considérée le meilleur espoir de la Russie pour un podium en natation aux Jeux olympiques.

Efimova, qui a remporté la médaille de bronze au 200 mètres brasse aux Jeux de Londres en 2012, pourrait être suspendue à vie si elle est reconnue coupable d'une deuxième infraction de dopage en carrière.

Elle a dû remettre cinq médailles remportées aux championnats européens à la suite d'un contrôle positif au DHEA, un stéroïde anabolisant, en 2013. Sa suspension d'alors avait été réduite de deux ans à 16 mois après avoir soutenu qu'elle avait pris la substance par accident tout en essayant d'acheter un supplément alimentaire légal.

Efimova a expliqué qu'elle avait pris le meldonium pour des raisons médicales non précisées, mais a cessé avant le 1er janvier, lorsque la substance est devenue prohibée dans le sport. Son agent, Andrei Mitkov, a refusé de fournir plus de détails sur les raisons médicales qui ont amené Efimova à prendre du meldonium, affirmant qu'il ne voulait pas donner l'information avant l'audience.

La Fédération russe d'athlétisme a par ailleurs annoncé, vendredi, que quatre de ses athlètes avaient été contrôlés positifs au meldonium aux championnats nationaux en salle le mois dernier.

Ces nouveaux cas mettent davantage de pression sur la Russie, suspendue de l'athlétisme mondial en novembre après la publication d'un rapport d'une commission d'enquête indépendante de l'Agence mondiale antidopage faisant état d'un dopage systématique avec complicité de l'état. La Russie pourrait manquer les Jeux olympiques si la suspension n'est pas levée d'ici là.

Deux coureurs russes ont admis avoir échoué des contrôles de dopage aux championnats le mois dernier. Il s'agit de Andrei Minzhulin, qui a remporté le 5000 m, et Nadezhda Kotlyarova, demi-finaliste du 400 m aux championnats du monde l'an dernier.

Outre les Russes, d'autres cas de dopage au meldonium sont survenus dans le monde de l'athlétisme impliquant la Suédoise Abeda Aregawi, ancienne championne du monde du 1500 mètres, et l'Ukrainienne Nataliya Lupu, ancienne championne européenne du 800 m en salle.